jeudi 21 janvier 2010

Mais où sont-ils ?


- Où sont-ils les musulmans modérés de France qui ne se sont pas mobilisés pour condamner l'agression barbare dont a été victime une actrice algérienne dans les rues de Paris ?

- Où sont-ils les représentants modérés de l'islam de France ?

- Où sont-ils les intellectuels musulmans ?

- Où sont-ils les représentants modérés du Conseil Français du Culte Musulman ?

- Où sont-ils les professionnels de l'antiracisme subventionné (sos racisme, licra, mrap, ligue des droits de l'homme etc...)

- Où sont-ils les défenseurs acharnés de la laïcité ?

- Où sont-ils les donneurs de leçons de la gauche moralisatrice et antiraciste ?

- Où sont-ils les éditorialistes de nos médias pourtant si prompt d'habitude à délivrer la bonne parole ?

NUL PART ! Ils sont nul part ! L'esprit munichois et la lâcheté font que désormais à Paris, en 2010, on peut tenter de brûler vive une comédienne sans que cela ne provoque guère d'émotion. A peine quelques protestations convenues.

Ah si seulement les agresseurs avait été blancs, chrétiens et d'extrême-droite. Alors monsieur, vous auriez vu de quel courage sont capables tous ces gens. Des dizaines, peut-être des centaines de milliers de personnes seraient descendues dans nos rues pour dénoncer le retour de la bête immonde. Mais hélas, les agresseurs n'étaient ni blancs, ni chrétiens, ni d'extrême droite. Ces agresseurs sont des fanatiques très dangereux. Des barbares. Des fascistes. Des vrais ceux-là. Du coup les musulmans modérés, les représentants modérés de l'islam de France, les intellectuels musulmans (modérés bien entendu), les représentants modérés du CFCM ont réagi avec.... modération. Et si finalement tous ces modérés n'étaient que modérément attachés à nos valeurs démocratiques ? Cela expliquerait beaucoup de chose.


Ce début d'année 2010 est très difficile pour les minorités chrétiennes qui vivent dans des pays musulmans. Attentats, massacres, menaces et persécutions sont le lot des hommes et des femmes qui veulent vivre leur foi paisiblement. Voici quelques exemples qui ne sont pas, hélas, exhaustifs :

- En Egypte, le 6 janvier, trois musulmans ont ouvert le feu sur des Coptes qui sortaient de la messe à Nagaa Hamadi à la veille du Noël copte, à 600 km environ au sud du Caire, tuant six chrétiens et en blessant 20 autres. Les autorités égyptiennes ont parlé d'une vendetta après le viol d'une fillette musulmane de 12 ans par un Copte en novembre. Mais cette thèse ne tient pas car les trois accusés ne font pas partie de la famille de la jeune fille violée. Il faut dire que les autorités egyptiennes sont quelque peu embêtées. Elles ne peuvent pas nous servir la thèse habituelle qui veut que toute personne qui s'attaque aux coptes ou aux touristes étrangers est un déséquilibré. Mais là... trois déséquilibrés dans la nature en même temps cela fait un peu beaucoup. En vérité, cela fait 20 ans que les coptes sont discréminés, ils sont tenus à l'écart de certains postes-clés au sein de l'armée, de la police, de la justice ou des universités, ou régulièrement persécutés comme en 2000 lorsqu'un pogrom avait fait 20 morts parmi les coptes.


- En Malaisie, dimanche 10 janvier, quatre églises et un couvent ont été la cible d'attaques et de dégradations. Déjà, dans la nuit précédente de jeudi à vendredi, trois lieux de culte (deux protestants et un catholique) avaient été visés par des bombes incendiaires. La cause ? Une polémique sur l'emploi du mot "Allah" par des non-musulmans. En effet, un journal catholique, Herald-The catholic Weekly, édité en quatre langues, utilise le terme d'"Allah" pour désigner dieu dans son édition destinée aux fidèles de langue malaise de de l'île de Bornéo. Du coup, les musulmans malais considèrent que l'emploi de ce terme par les chrétiens est susceptible de créer de la confusion et de favoriser le prosélytisme. Plusieurs manifestations de musulmans se sont déroulées devant les deux principales mosquées de la capitale, à Kuala Lumpur, avec comme principal slogan : «Allah n'est que pour nous». Le gouvernement envisage de légiférer sur la question.

- Au Nigéria les violences entre chrétiens et musulmans auraient déjà fait entre 300 et 500 morts en quatre jours (18-21 janvier) selon différentes sources. Les causes de cette flambée meutrière restent (volontairement ?) floues. On parle de l'incendie d'une église ou du début de la construction d'une mosquée au coeur d'un quartier chrétien. Les principaux affrontements se sont produits à Jos, capitale de l'État du Plateau. Cette ville de 500 000 habitants est censée représenter une zone tampon entre le Nord musulman et le Sud chrétien. Le problème est que le sud chrétien doit faire face à la radicalisation du nord musulman. En dix ans, l'ordre islamique a été instauré dans onze provinces septentrionales et la lapidation de « pécheresses », entre autres pratiques inspirées de la charia, est en passe d'y devenir courante. Pire, depuis quelques années Al-Qaïda s'est implanté dans le nord et un mouvement taliban y a vu le jour. Ce n'est pas pour rien que dès 2003 Oussama Ben Laden voyait dans le Nigeria une des six nations aptes à être "libérées" pour "l'établissement de la loi d'Allah sur terre". Le sud chrétien n'en a pas fini avec le nord musulman.


- Lors du passage à la nouvelle année, Bartholomée Ier (au centre de la photo), le chef de file des chrétiens orthodoxes en Turquie, est venu rappeler le calvaire enduré par sa communauté sur place. Le chef spirituel de l’orthodoxie a précisé que la minorité grecque chrétienne en Turquie (2 000 personnes) était traitée « comme des citoyens de deuxième zone. Nous n’avons pas l’impression de jouir de la totalité de nos droits en tant que citoyens turcs » tout en appelant à une courageuse résistance : « C’est la continuation de Jérusalem et pour nous c’est une terre aussi sainte et sacrée. Nous préférons rester ici, même si (nous sommes) parfois crucifiés »

Je le répète, il ne s'agit que de quatre exemples parmi beaucoup d'autres depuis le début de cette année qui n'a que... 21 jours. Mais curieusement nous n'avons entendu aucun commentaire en Europe, aucune condamnation de ces violences ou de ces persécutions. Où sont-ils tous les spécialistes de l'indignation médiatique lorsque les chrétiens du monde entier subissent les pires atrocités de la part des musulmans ? Où sont-ils tous ceux qui n'hésitent pas à critiquer l'église catholique et le Pape dans des termes violents et parfois insultants ? Où sont-ils tous ces courageux laïques ? Où sont-ils tous ces courageux résistants contre l'oppression religieuse ? Où sont-ils tous ces défenseurs autoproclamés des droits de l'homme ? J'ai beau tendre l'oreille je n'ai pour toute réponse qu'un silence assourdissant !
Le silence de la lâcheté et de la dhimmitude.
-Publié dans : Les brèves du jour rebelles.info

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