mardi 26 janvier 2010

Crash d'un avion éthiopien: 90 morts


L'armée et la marine libanaises mènent des recherches après le crash du Boeing d'Ethiopian Airlines.

F2 La météo semblait être à l'origine du crash du Boeing éthiopien au large du Liban lundi avec à bord 90 personnes
L'appareil d'Ethiopian Airlines qui assurait la liaison Beyrouth-Addis-Abeba s'est abîmé 5 minutes après le décollage au large du Liban. Le président libanais a écarté "tout acte de sabotage".

Une française, l'épouse de l'ambassadeur de France au Liban se trouvait dans l'avion. 21 corps ont été retrouvés près de l'épave, à environ 12 km de la côte.

Vidéo

Toutes les vidéos
Le Boeing 737-800 a disparu des écrans radar cinq minutes environ après son départ à 00h37 pour Addis Abeba, alors qu'un orage s'abattait sur la capitale libanaise, ont précisé les autorités aéroportuaires.

Le crash s'est effectivement produit dans des conditions météorologiques difficiles avec de fortes pluies et de violentes tempêtes qui se sont abattues depuis deux jours dans le pays. "A l'heure actuelle, un sabotage paraît improbable. L'enquête révèlera l'origine du drame", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

Des témoins ont raconté avoir vu une boule de feu plonger dans la mer. Les enquêteurs tentent de déterminer si l'appareil n'aurait pas été frappé par la foudre.

"Les débris de l'avion se trouvent à une profondeur de 50 mètres", a précisé un responsable de la Défense.

Marla Sanchez-Pietton, l'épouse de l'ambassadeur de France au Liban, Denis Pietton, se trouvait dans l'appareil, a annoncé lundi la mission diplomatique française. Cinquante-quatre passagers libanais et 22 Ethiopiens étaient à bord, ont précisé les autorités. Outre ces derniers passagers un Irakien, une Française (Marla Sanchez-Pietton), un Syrien, 2 Libano-Britanniques, 1 Libano-Canadien, 1 Libano-Russe et sept membres d'équipage.

L'armée libanaise, la marine et la force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) assistent les équipes de sauveteurs sur le site de la catastrophe, a indiqué le ministre. Ghazi Aridi a précisé que le Bureau français d'enquêtes et d'analyses (BEA) pour la sécurité de l'aviation civile a été sollicité pour enquêter sur l'accident. Ethiopian Airlines a dépêché une équipe d'enquêteurs sur place pour déterminer les causes du drame.

Des milliers d'Ethiopiens sont employés au Liban comme employés de maison et la compagnie éthiopienne assure des vols réguliers entre Addis Abeba et Beyrouth.

Ethiopian Airlines
Depuis sa création en 1946, Ethiopian Airlines, une des trois plus importantes compagnies aériennes d'Afrique (avec South African Airways et de Kenya Airways), jouit d'une bonne réputation au niveau international en matière de sécurité. En dehors d'un atterrissage d'urgence début janvier qui n'a pas fait de blessés, les précédents incidents ou accidents remontent à plus de 10 ans.

En novembre 1996, un appareil reliant Addis Abéba, la capitale éthiopienne, à Nairobi avait été détourné par trois pirates de l'air éthiopiens qui réclamaient l'asile politique. A court de carburant, l'avion s'était écrasé dans l'océan Indien au large des Comores, faisant 125 tués sur les 175 personnes à bord. En septembre 1988, un Boeing 737 de la compagnie s'était écrasé à Bahar Dar en Ethiopie, des oiseaux ayant été aspirés par les deux moteurs au décollage. 31 des 105 personnes à bord avaient péri dans cet accident.

Propriété de l'Etat éthiopien, la compagnie dessert 56 destinations internationales et opère 555 vols internationaux hebdomadaires, dont 210 depuis Addis Abeba. Elle s'est fixé comme objectif pour 2010 des recettes d'un milliard de dollars et l'augmentation du nombre de ses dessertes à 60. La semaine dernière, l'avionneur américain Boeing a annoncé la commande par Ethiopian de 10 appareils 737-800 nouvelle génération, un contrat évalué à 767 millions de dollars.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire