samedi 20 février 2010

C'est quoi ton job?




C'est un gars qui se balade dans la rue et qui se fait braquer par un voleur cagoulé et armé.
- Hé, toi, file-moi ta montre.

Le gars lui donne sa montre, une grossière imitation de Rolex.
Le racketteur se plaint:
- C'est quoi ça? Une Kelton?Quelle merde. File-moi ton portefeuille!

Le gars lui donne son portefeuille en skaï qui contient en tout et pour tous trois tickets de métro, une photo d'identité, un ticket restaurant et 20 centimes d'euro.

Le voleur s'énerve:
- File-moi les clés de ta caisse!

Le gars lui tend alors les clés d'une vieille BX toute pourrie.
- Qu'est que c'est toute cette merde?! Ta veste de costard est usée à mort, ton téléphone portable est date de l'Ére Jurassique... T'es encore plus mal loti que moi. C'est quoi ton job?

Le mec répond:
- Je suis ingénieur informaticien.

Le voleur, en enlevant sa cagoule demande:
- Ah bon ! Et t'as fait quelle école toi?

Le coup d'Etat au Niger marque le début d'une offensive stratégique chinoise



Tout indique que la Chine vient de lancer sa campagne stratégique pour l'année 2010. Plusieurs informations ces dernières semaines annonçaient en effet une action majeure du géant asiatique sur le continent africain. La raison de cette offensive ? La compétition mondiale autour des matières premières.

La Chine, deuxième plus grand consommateur d’énergie du monde, avait annoncé début janvier 2010 qu’elle participerait désormais "très activement" à la compétition mondiale pour le pétrole, le gaz naturel et des ressources minérales. Ainsi, le pays devait intensifier le développement de ses approvisionnements à l’étranger afin d’assurer des provisions d’énergie "stables" pour sa croissance économique. C’est Zhang Xiaoqiang, vice-président du Développement national et la Commission de Réforme, qui avait annoncé ce renforcement de l’activité chinoise dans le domaine des matières premières. Ultime précision : la Chine allait intensifier ses investissement à l’étranger, notamment pour développer des infrastructures dans "les pays clés" qui possèdent des réserves de ressources naturelles et ont "une relation amicale" avec la Chine.

C'est dans ce cadre qu'il convient de replacer les événements récents au Niger. Le président en exercice, Mamadou Tandja, ainsi qu'une partie du gouvernement, ont été capturés par des mutins. La junte responsable du coup d'Etat est présidée par Salou Djibo, officier de 49 ans qui a servi dans les forces de l'Onu en Côte d'Ivoire et en République démocratique du Congo. Il a également suivi des formations militaires au Maroc et en Chine, et commandait la garnison de Niamey.

Début janvier 2010, le géant français du nucléaire, Areva, avait annoncé la conclusion d'un accord d'exploitation semi-exclusif des énormes gisements d'uranium d'Imouraren. Cet accord était la conclusion de deux années de longues et laborieuses négociation entre la France et le Niger. Durant tout le temps des négociations la diplomatie française avait du déployer des trésors d'énergie pour empêcher le président Mamadou Tandja de se jeter dans les bras de la Chine.

La nouvelle compagnie, détenue à 66,65% par Areva et à 33,35% par le Niger, doit normalement démarrer l'exploitation du gisement d'Imouraren en 2012. Cette exploitation devait permettre au Niger de devenir le deuxième producteur mondial d'uranium. Quant à la France, cet accord lui assurait son indépendance énergétique. La question est donc de savoir à qui profite ce putsch ? La junte au pouvoir va-t-elle appliquer cet accord ou se tourner vers de nouveaux partenaires ? Tous les yeux se tournent vers Pékin qui n'a pas condamné officiellement ce coup d'Etat contrairement à Paris ou Washington.

Toujours dans le cadre d’assurer des provisions d’énergie "stables" pour sa croissance économique la Chine avait également fait une autre annonce spectaculaire au début de cette année. Un haut-responsable de la marine chinoise avait proposé d’installer une base permanente. Officiellement pour soutenir les navires participant à la mission de lutte contre la piraterie dans le golfe d’Aden, soulevant l’idée que la Chine pourrait construire des bases ailleurs. Une grande première.

Dans un entretien publié sur le site du ministère chinois de la défense, Yin Zhuo — un amiral et chercheur au Centre de recherche pour l’équipement de la marine — avait expliqué qu’une telle base soutiendrait la participation à long-terme de la Chine à l’opération : "Nous ne disons pas que nous avons besoin que notre marine aille partout pour accomplir nos engagements internationaux. Nous disons que pour accomplir nos engagements internationaux, nous avons besoin de renforcer notre capacité de soutien. Si la Chine établit une base de ravitaillement de ce type, je pense que les pays de la région et ceux participant à la lutte contre la piraterie, le comprendront". Il a ajouté qu’il savait que les bâtiments chinois si près du Golfe avaient provoqué des soupçons, mais qu’il croyait que d’autres pays comprenaient que les intentions de Pékin étaient de lutter contre la piraterie.

En vérité les intentions chinoises ne trompent personne. La création d'une ou de plusieurs bases navales permanentes (un peu sur le modèle des Etats-Unis) n'a rien à voir avec la piraterie le long des côtes de la Somalie mais a pour but de contrôler et de protéger ses voies de communication maritime. La liste des bases navales potentielles ne laisse planer aucun doute à ce sujet : Pakistan, Bangladesh, Cambodge, Myanmar, Thaïlande et en mer de Chine du Sud. L'objectif est également de disposer de forces militaires à proximité du continent africain où les intérêts chinois sont de plus en plus importants.

La Chine vient d'entrer dans l'année du Tigre. Elle vient de sortir ses griffes.

David Bescond pour Rebelles.info

mercredi 17 février 2010

Le génie du Judaisme de BHL mis à mal par les découvertes et les traductions de l'écriture cunéiforme mésopotamienne

Nous avons assisté samedi soir et, de surcroît, sur le service public, lors de l’émission de Laurent Ruquier «On n’est pas couché » a une soirée exclusivement juive (comme le dira Eric Zemmour avec humour) avec des peoples tels BHL, Arnaud Klarsfeld,Yann Moix et Eric Zemmour.
Nous avons assisté à une propagande inouïe et déplacée sur le culte voué par certains au Judaïsme, dans un Etat laïque, alors qu‘il est interdit aux musulmans de s‘exprimer de cette façon, sur un même plateau, sans que le lendemain tous les médias et certains politiques ne s‘en offusquent.
A l’heure où le lourd débat sur l’identité nationale souhaite rappeler nos appartenances et nos devoirs envers la République, avec son principe infrangible de laïcité, son refus des communautées dominantes, il est autorisé que certains éructent leur supériorité religieuse à la télé, se vautrant avec délectation dans les abysses du cynisme, en poussant au communautarisme religieux dans des discours empreints, certes de métaphores, mais évidents même pour le non-initié.
Si le monde musulman est stigmatisé par un microcosme politco-médiatique, cachés derrière sa propre burqa d’ostracisme, invisible aux yeux des crédules, en nous rappelant régulièrement et d’une manière très insidieuse combien d’arabo-musulmans vivent en France, qu’ils sont un danger et une menace pour notre avenir et notre identité, que dire alors des Juifs sionistes qui accaparent les plateaux télé pour nous asséner leur morale, parfois si immorale, et qui se multiplient de plus en plus dans les médias et les milieux politiques sans que personne n’ose s’insurger et les critiquer de peur de passer pour un antijuif ? C'est vrai que la liberté d'expression est de plus en plus sous contrôle ; mais quand même.....

Lire la suite sur :http://www.diatala.org/article-le-genie-du-judaisme-de-bhl-mis-a-mal-par-les-decouvertes-et-les-traductions-de-l-ecriture-cuneiforme-mesopotamienne-45023069.html

mardi 16 février 2010

Conflits de famille

paru dans La Croix du 17/02/2010

C’est parce qu’il y a des liens d’amour et de sang dans la famille, et qu’on en attend beaucoup, que les conflits sont si nombreux et si douloureux



La famille, cela se vérifie de sondages en enquêtes, vient en tête des valeurs des Français, à une majorité écrasante, y compris chez les 15-25 ans. C’est même, pour 57 % d’entre eux, « le seul endroit où l’on se sent bien et détendu » (1). Et pourtant ! Parallèlement, le nombre de ruptures familiales ne cesse d’augmenter.

« Depuis trente ans que j’exerce, je vois augmenter les conflits familiaux, parce que notre société est de plus en plus conflictuelle », constate un notaire installé à Aix-en-Provence. Et de décliner les raisons : « le nombre des divorces, bien sûr, mais aussi la manière dont ils se passent. Au moment de la division du patrimoine, on voulait plutôt aller vite, trouver une solution amiable. Aujourd’hui, les gens viennent souvent avec leur “conseil”, un avocat qui pousse chacun à obtenir le maximum. J’en vois certains, pourtant intelligents, perdre tout bon sens et tirer parti de leur capacité de nuisance pour se venger. En ce qui concerne les successions, on est passé de la transmission organisée par les parents à une sorte de démocratie familiale, où les enfants veulent tous dire leur mot. Là aussi, les divorces rejaillissent, avec des oppositions entre le conjoint du défunt et les enfants de premiers mariages, entre les enfants d’unions différentes, lorsque certains sont avantagés. Les plus jeunes générations acceptent aussi moins bien l’autorité, et donc la loi. Or, notre rôle à nous, notaires, dans un moment symbolique toujours important, est de dire la loi et de trouver des solutions pour “empêcher les différends entre hommes de bonne foi”. »

Des conflits qui parfois empoisonnent la vie, font naître la haine

Certes, ces différends font partie de la vie, y compris et surtout en famille, car on peut s’aimer sans être toujours d’accord ! Mais au-delà des absences d’atomes crochus, des énervements ou des incompréhensions, il y a des conflits qui empoisonnent la vie, font naître la haine, entraînent des ruptures, des souffrances, altèrent l’existence, aussi bien de ceux qui les subissent que de ceux qui les provoquent.

La liste en est sans fin, aussi longue qu’il y a de membres dans une famille, et d’autant plus que celle-ci est complexe, décomposée, recomposée : dans le couple, bien sûr (et la séparation ne résout pas tout) ; entre l’un des deux parents et ses enfants, lorsque ceux-ci ont pris le parti de l’autre ; entre les enfants devenus adultes et leurs parents, qui parfois s’étendent aux petits-enfants, lorsqu’ils sont empêchés de se rencontrer ; entre frères et sœurs, tout au long de la vie ; entre demi-frères et demi-sœurs, plus encore. Et toujours entre belles-mères et brus, ou entre les nouveaux compagnons des parents, et les enfants de l’autre ; entre lignées différentes même, quand les brouilles passent les générations parce qu’elles sont entretenues. Tout cela se cristallise lors des réunions de famille, des décisions à prendre en commun ; et bien sûr des successions, avec des conséquences lourdes parfois pour les « héritiers ».

Rares sont les familles exemptes de conflit, même s’il y en a de plus conflictuelles que d’autres, ou qui savent mieux s’en débrouiller. Aucune n’en est très fière, tant il est convenu que la famille est le lieu protégé de la douceur et de l’amour. Alors, qu’y a-t-il donc derrière ces règlements de comptes tels qu’ils affleurent chez le notaire ?

"Ce qui se joue dans ces conflits c’est toujours une demande de reconnaissance existentielle"

Nicole Prieur, psychothérapeute, l’explique ainsi : « Quand on aime, tout compte ! Ce qui se joue dans les conflits familiaux, c’est toujours une demande profonde de reconnaissance existentielle : “Dis-moi que je suis quelqu’un de bien, dis-moi que je suis important(e) pour toi, dis-moi, enfin, que tu m’aimes !”. Il en va de sa propre image de soi, que l’on construit à travers ses relations familiales. Et comme tout cela est très difficile à exprimer, on va se disputer sur des objets souvent dérisoires. Plus on aime, plus on attend, et plus on est sensible aux manques : les phrases blessantes prononcées, les anniversaires oubliés, les cadeaux non reçus, et pire encore, donnés à d’autres. Alors les sentiments, de positifs deviennent négatifs, et l’amour se transforme en haine et en violence ; c’est en famille que les conflits font le plus souffrir, bien plus qu’en amitié ou dans la vie professionnelle. »

Le fameux exemple des petites cuillères de l’héritage montre bien qu’il s’agit, au-delà de leur valeur vénale, de savoir qui mérite le plus de les avoir, à qui les autres vont reconnaître la priorité, qui aura le privilège de les utiliser au petit déjeuner, lui ou elle, et tous ses descendants ? Pour la psychologue, ces raisons inconscientes de conflit peuvent être assez facilement décryptées. On arrive alors à les surmonter : « Plutôt que de se battre pour être aimé, face à son frère ou à sa belle-mère, demandons-nous comment nous témoigner mutuellement cette reconnaissance qui apaise les antagonismes. »

"Vient un moment où il faut renoncer à présenter la facture !"

Mais les choses sont parfois plus compliquées : « Les nouvelles formes de famille sont très complexes ; et les conflits passent les générations, de façon très inconsciente. Lorsqu’un conflit et donc un traumatisme n’ont pas été résolus, la génération suivante peut alors répéter l’histoire à son insu, se sentir investie d’une mission de réparation, sans avoir tous les éléments pour la débrouiller. Parce qu’une génération verrouille l’histoire, leurs enfants en souffrent encore plus. Il leur faut plus de temps et de travail pour s’en libérer. Je vois ainsi beaucoup d’adultes venir, non pas pour cela bien sûr, mais à cause de symptômes, dépressifs ou autres. En parlant, ils mettent au jour des conflits avec leurs parents, une haine, qu’ils traînent comme des boulets. Les grands-parents ne comprennent pas, et les petits-enfants sont perdus, coupés de leur filiation. »

Nicole Prieur remarque encore : « Les revendications individuelles sont plus fortes ; on compte sur la famille, mais chacun passe avant le clan ; il me semble aussi qu’on se met plus souvent qu’autrefois en position de victime. »

Elle n’est pas pour autant pessimiste. « Vient un moment où il faut renoncer à présenter la facture ! Une fois dénoncé tout ce qu’on n’a pas reçu (un père absent, une injustice…), il faut reconnaître aussi ce qu’on a reçu. Si les adolescents ont besoin de régler leurs comptes, le psychisme des jeunes adultes redevient plus souple, ils peuvent se libérer de ces comptes insolvables : “Oui, ma mère préfère mon frère, et alors ? Je n’ai plus besoin de sa reconnaissance, ni des petites cuillères de l’héritage, pour construire ma vie !” »

Et d’ajouter encore : « Le psychisme peut bouger à tous les âges, les familles sont des systèmes vivants, les places évoluent et les relations aussi. On n’aura jamais fini de régler toutes les tensions en suspens, mais cela n’empêche pas de s’aimer et de passer de bons moments ensemble ! »

Guillemette DE LA BORIE

dimanche 14 février 2010

Le jeu perfide de la dictature syrienne








Carte : le Liban n'a pas de frontière directe avec l'Iran.



Michel Garroté

Jeudi 11 février 2010

Hier soir à 18:45, Alistair Lyon, pour l’agence de presse britannique Reuters, informait : « Lentement, mais sûrement, la Syrie retrouve son influence au Liban, mais elle l'exerce avec plus de diplomatie qu'avant l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, il y a cinq ans, qui l'avait contrainte à un humiliant retrait de ses troupes. L'indignation suscitée au Liban, dans le monde arabe et en Occident par cet assassinat, auquel Damas se dit étranger, avait obligé la Syrie à relâcher son emprise sur son petit voisin, où elle conserve néanmoins de puissants alliés, à commencer par le mouvement de guérilla chiite Hezbollah (ndmg : le mot « guérilla » remplace ici le mot « mouvement terroriste »). Parallèlement à son regain d'influence au Liban, avec la bénédiction de l'Arabie saoudite, dont Hariri était proche de même que son fils Saad, actuel Premier ministre, la Syrie est redevenue fréquentable sur la scène internationale (ndmg : à cause de Sarkozy qui a reçu à Paris le dictateur syrien en juillet 2008).
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Pour la première fois depuis l'assassinat de Rafic Hariri, le 14 février 2005, les Etats-Unis s'apprêtent à renvoyer un ambassadeur à Damas (ndmg : ça par contre c’est à cause de Barak Hussein Obama). L'époque où le chef du Renseignement militaire syrien au Liban donnait des ordres péremptoires aux hommes politiques locaux, sans excès de précautions oratoires, paraît révolue (ndmg : cette époque « paraît » révolue sans l’être vraiment). Mais, pour Karim Makdisi, qui enseigne les relations internationales à l'université américaine de Beyrouth, le Liban n'en est pas pour autant devenu un pays pleinement souverain (ndmg : comment le Liban pourrait-il être souverain avec les terroristes surarmés du Hezbollah qui contrôlent jusqu’à l’aéroport de Beyrouth ?). "Simplement, une relation plus normale a été établie". Les deux pays ont chacun ouvert une ambassade dans la capitale de l'autre, pour la première fois depuis l'indépendance libanaise, dans les années 1940, que la Syrie n'avait jamais explicitement reconnue (ndmg : sauf que le régime syrien considère avoir ouvert au Liban non pas une ambassade mais une préfecture).
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La visite de Saad Hariri en décembre à Damas est peut-être encore plus significative des changements intervenus entre le Liban et la Syrie, dans la mesure où il avait toujours accusé celle-ci de l'assassinat de son père. Hariri est devenu Premier ministre à la suite de la victoire de sa coalition soutenue par l'Arabie et l'Occident, mais il dirige un gouvernement d'unité nationale au sein duquel le Hezbollah et les autres alliés de la Syrie ont obtenu d'avoir leur mot à dire (ndmg : le Hezbollah a aussi obtenu le droit de veto et le droit de conserver son énorme arsenal militaire). Les hommes politiques libanais qui espéraient que les Etats-Unis, la France et l'Arabie saoudite dénieraient à la Syrie un droit de regard au Liban à la suite du retrait de ses troupes, en 1975, ont dû déchanter (ndmg : les « hommes politiques libanais », pour beaucoup d’entre eux, continuent de faire allégeance à la dictature syrienne tout en conservant leurs privilèges féodaux).

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Le chef druze Walid Djoumblatt, un des détracteurs les plus virulents de la Syrie, a quitté l'an dernier le gouvernement Hariri pour se mettre en retrait et on s'attend qu'il se rendra à son tour sous peu à Damas. Marouane Hamadeh, un collaborateur de Djoumblatt qui a échappé à une tentative d'assassinat en octobre 2004, ne croit pas à une véritable réconciliation avec la Syrie. "Je ne dirais pas que les Syriens sont de retour. Dans les domaines de la politique et du renseignement, ils ne sont jamais partis", confie-t-il à Reuters (ndmg : ce qui est en effet le cas notamment via le Hezbollah et via le général traître « chrétien » Michel Aoun). L'hégémonie syrienne est moins voyante, mais elle a trouvé des formes plus subtiles, notamment par le biais du droit de veto que les partis alliés de Damas ont obtenu au sein du gouvernement libanais après une démonstration de force de leurs miliciens en mai 2008 à Beyrouth (ndmg : droit de veto qui paralyse la politique libanaise et qui permet à la milice terroriste du Hezbollah de s’armer toujours d’avantage avec du matériel iranien transitant par la Syrie).
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Par la suite, l'Arabie saoudite a enterré sa querelle avec la Syrie, dans l'espoir de stabiliser le Liban, d'apaiser les tensions entre chiites et sunnites au niveau régional, de rétablir un semblant d'unité arabe et d'éloigner Damas de Téhéran (ndmg : précisons peut-être ici que l’Arabie saoudite est surtout catastrophée de devoir constater que la Turquie et l’Iran ont tous les deux plus d’influence qu’elle sur la Syrie et donc sur le Liban ; entre le parti islamique sunnite au pouvoir à Ankara et les mollahs chiites au pouvoir à Téhéran, l’Arabie sunnite a incontestablement perdu du terrain ces dernières années ; du reste, la question se pose également pour l’Irak et pour l’Asie centrale). Désormais, la plupart des hommes politiques libanais s'efforcent de ne pas s'aliéner les bonnes grâces de la Syrie. Le président Michel Souleïman téléphone une fois par semaine à son homologue syrien Bachar al Assad. Pour sa part, Hariri, qui n'accuse plus publiquement Damas d'être derrière l'assassinat de son père, a eu le chef de l'Etat syrien plusieurs fois au téléphone depuis sa visite à Damas.
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'Quand Syriens et Saoudiens s'entendent, les hommes politiques locaux n'ont d'autre choix que d'être au diapason', souligne Makdisi (ndmg : c’est peut-être un peu trop tôt pour déclarer que « Syriens et Saoudiens s'entendent » ; pour l’instant, la Syrie demeure dans le giron de l’Iran tout en se rapprochant de la Turquie). Les progrès espérés par Hariri vers des relations normales d'Etat à Etat avec la Syrie risquent de se faire attendre. Parmi les problèmes en attente figurent notamment la démarcation de la frontière commune, le démantèlement des bases palestiniennes qui la ponctuent, la révision des traités bilatéraux et le sort de Libanais disparus durant l'occupation syrienne » (ndmg : à quoi s’ajoutent l’armement et le droit de veto du Hezbollah qui contrôle une partie importante du territoire libanais y compris l’aéroport international de la capitale ; tout cela montre bien que le Liban est tout sauf un Etat souverain et indépendant ; Reuters a écrit plus haut que « la plupart des hommes politiques libanais s'efforcent de ne pas s'aliéner les bonnes grâces de la Syrie » ; il est vrai qu’au Liban, depuis des décennies, « la plupart des hommes politiques » ne rechignent pas à toucher des enveloppes mensuelles, d’une part, pour faire, en contrepartie, ce qu’on leur demande ; et d’autre part, pour acheter leur intégrité physique et leur sécurité).

Copyright Michel Garroté avec Reuters




Carte : les armes iraniennes transitent

samedi 13 février 2010

Liban : l’erreur de calcul de l’Occident (2ème partie et fin)

Par Michaël Béhé à Beyrouth



© Metula News Agency




Le 27 juillet 2006, en pleine guerre entre le Hezbollah et l’Etat hébreu, le gouvernement libanais décrétait sa volonté que "seul l’État libanais soit autorisé à détenir des armes et à exercer son autorité au Liban".



Cette décision fait partie intégrante de la résolution 1701, adoptée par le Conseil de Sécurité de l’ONU le 11 août 2006. Elle apparaît au paragraphe 8 dudit document.



Au paragraphe 14, le Conseil de Sécurité "prie la FINUL, comme elle y est autorisée au paragraphe 11, de prêter assistance au Gouvernement libanais sur sa demande".



Elle n’en a rien fait.



Tout comme elle n’a pas soutenu notre gouvernement, le 7 mai 2008, lorsqu’il donna l’ordre à son armée d’intervenir, en application de la 1701, afin d’imposer sa loi sur son territoire.



Le 1er ministre d’alors, Fouad Siniora, se tourna, en cette occasion, également vers les "amis" de notre pays, à commencer par la France, qui n’a de cesse de clamer son attachement à notre liberté.



Mais la France et les autres pays libres, alors que 15 000 hommes de la FINUL se trouvaient à moins de cent kilomètres de Beyrouth et qu’ils avaient l’obligation d’intervenir aux côtés des autorités légales du Liban, choisirent de permettre à l’Iran d’imposer, par la force brutale, sa domination de fait sur notre patrie et son peuple.



A dater de mai 2008, par la faute de nos "amis", le Liban souverain et indépendant a cessé d’exister.



Ca n’est certes pas la première fois que le Conseil de Sécurité manque de respecter une résolution qu’il a lui-même promulguée. En Bosnie et au Rwanda, cela s’est soldé par des massacres industriels.



Pas la première fois que les Occidentaux – la France en particulier, qui devient coutumière du fait – détournent le regard lorsque des amis à eux sont jetés en pâture aux fauves.



En termes de realpolitik, on peut comprendre que les démocraties n’aient pas eu envie de se lancer au chevet, sabre au clair, d’un peuple de quatre millions d’habitants uniquement ; parce que, peut-être, à l’issue d’un calcul immédiat à court terme, le jeu n’en valait pas la chandelle.



Au Liban, nous sommes des victimes accoutumées des conséquences de la realpolitik, et nous avons plusieurs fois payé ses effets au prix maximum. Aussi, me garderai-je soigneusement, dans cette brève analyse, de faire appel à la compassion de mon lecteur.



Ainsi, j’entends rester dans une stricte analyse et en écarter les composants émotionnels, après avoir mentionné qu’ils existent.



En mai 2008, la FINUL aurait dû intervenir au côté du gouvernement légal libanais. Ca n’était pas seulement son obligation, en respect de la lettre et l’esprit de son mandat. C’était l’opportunité de réaliser l’intention maintes fois exprimée par les membres du Conseil de Sécurité et les "amis" du Liban : rendre ses prérogatives au gouvernement central, démocratique et légitime, l’aider à rétablir son autorité sur toutes les régions du Liban et à désarmer les groupes armés qui l’empêchent de réaliser cet objectif.



Dans les quelques lignes du paragraphe précédent se trouvent résumés tous les buts énoncés dans la résolution 1701.



L’adéquation entre le texte de la résolution et les décisions de notre gouvernement ayant généré l’agression perpétrée par le Hezbollah est impressionnante : au paragraphe 6, le Conseil de Sécurité appelle spécifiquement à porter assistance au gouvernement afin qui puisse rouvrir les aéroports et les ports sous son autorité.



Or le gouvernement venait de décider de déplacer l’officier en charge de notre unique aéroport international parce qu’il œuvrait dans l’intérêt de l’organisation terroriste chiite et des Iraniens, à la place de s’occuper de ceux de son pays.



A ce propos, les passagers empruntant ledit aéroport doivent avoir conscience, qu’aujourd’hui plus qu’en 2008, ce sont ces deux entités, avec l’aide pratique des agents syriens, qui contrôlent leurs allées et venues. Les coordonnées de chaque arrivant sont immédiatement transmises aux services de Damas et de Téhéran, leur donnant le loisir de traquer les activités de nos hôtes.



Le second objet du décret gouvernemental consistait en un ordre donné aux services de sécurité de l’Etat d’enquêter sur le réseau de communication militaire parallèle, implanté par le Parti de Dieu et les Pasdaran iraniens sur notre territoire.



Ce, en vue, non pas d’échapper aux écoutes de l’ennemi providentiel israélien, mais au contrôle du gouvernement légal sur des activités militaires parallèles se déroulant sur son territoire. A ce titre également, cela participait exactement à ce que l’ONU nous demandait de réaliser dans la résolution qui mettait un terme à l’affrontement entre le Hezb et l’Etat hébreu.



Il importe de saisir correctement que la non-assistance à l’Etat libanais en cette occurrence n’a pas constitué un manquement accessoire ultérieurement rattrapable. La perte de crédibilité de notre autorité centrale s’est jouée en cette occasion, et, depuis, elle n’a jamais plus été en mesure de la faire valoir.



L’armée nationale a attendu de savoir si la communauté des nations la soutiendrait si elle entreprenait la réalisation des instructions que le pouvoir civil lui avait communiquées.



Face à la réponse négative de nos "amis", la force armée, jugeant qu’elle n’avait pas les moyens de s’opposer efficacement à la milice et à ses alliés, et que son engagement seule risquait de dégénérer rapidement en guerre civile, décida ne pas intervenir dans les combats.



L’armé assista ainsi en observatrice à l’invasion du cœur de Beyrouth par les miliciens chiites ainsi qu’au meurtre de plus de cent compatriotes, qu’elle avait pour mission suprême de protéger.



Depuis cet épisode, l’armée est devenue une composante indépendante de l’échiquier libanais. Elle décide de sa conduite en considération de son unique intérêt. Elle ne répond plus aux injonctions du gouvernement élu, qui, quant à lui, a cessé de lui dire ce qu’elle avait à faire.



Dans ces conditions, celles du gouvernement d’un Etat situé au Moyen-Orient, défié en permanence par une milice mieux armée que lui, et convoité par deux dictatures parmi les plus sanguinaires de la planète – l’Iran et la Syrie – l’autorité élue se retrouve confinée au rôle qui était celui de Vichy après l’invasion de la zone Sud par les hitlériens.



Le Conseil de Sécurité a ainsi œuvré dans le sens opposé des résolutions qu’il avait prises. Il s’était engagé à aider le Liban. L’aider à désarmer les groupes armés qui contestent son autorité et à interdire la contrebande d’armes à leur profit.



Faute de l’avoir fait, le Hezbollah, qui comptait dans ses arsenaux 2 000 roquettes à la fin de sa guerre avec Israël, en dispose désormais de 50 000.



Avant l’été 2006, l’organisation chiite contrôlait certaines zones de notre territoire, aujourd’hui, après son coup de 2008, c’est chaque centimètre du Liban qui se trouve à sa merci.



Mais le constat global que nous sommes bien obligés d’établir – qui s’en chargerait à notre place ? – montre qu’en stoppant la campagne menée par Israël, la communauté internationale a sauvé la peau des tourmenteurs de ce pays et fait le jeu de la politique d’hégémonie de l’Iran et de la Syrie.



En redéployant la FINUL sur la frontière avec Israël et en redéfinissant son rôle, passant du statut d’observateur à celui de force de maintien de la paix, l’ONU, et surtout les membres permanents du Conseil de Sécurité, donnent l’impression que la situation est normalisée et que la 1701 est appliquée.



En réalité, c’est tout le contraire qui est vrai. L’ONU a fourni à l’Iran la légitimité qui lui manquait pour s’approprier notre territoire, sans jamais réagir aux infractions commises contre son mandat et pratiquement sous son nez.



Elle n’a pas amené à la pacification de la région – quatre ans sans conflit majeur n’ayant aucune signification stratégique dans la région - mais, au contraire, à sa militarisation.



Comme l’a justement annoncé le général de Tsahal Yossef Peled, empêché ensuite de s’exprimer, pour des raisons de conjoncture politique par Binyamin Netanyahou, une nouvelle guerre, qui sera menée sur le territoire du Liban mais sans l’aval de la population qui l’habite, est désormais inéluctable.



Il ne s’agit d’ailleurs pas de menaces israéliennes – les menaces étant ce que l’on peut lire sur les posters du Hezbollah photographiés par Ilan Tsadik, alors que Hezbollah, selon la 1701, ne devrait plus se trouver au Liban-Sud et être désarmé sur l’ensemble de notre territoire.










Il s’agit d’une prise de vue montrant les obsèques d’un Israélien,

victime du terrorisme chiite.



La légende rouge dit : "Hatman ila al zawal",

VOTRE EXTERMINATION EST CERTAINE !

(Photo d’Ilan Tsadik © Metula News Agency)



On est en présence d’une constatation évidente, qui crève les yeux aussi bien d’un Samir Geagea que du général Peled, de ce que la communauté des nations a permis à l’Iran d’instrumentaliser le Hezb, de le phagocyter et de l’intégrer dans son dispositif impérialiste et agressif.



L’Iran et la Syrie ne surarmant pas la milice afin d’instaurer la paix dans la région !



Le titre de cet article est Liban : l’erreur de calcul de l’Occident. En quoi la lâcheté des nations civilisées et le lâchage de mes compatriotes constituent-ils une erreur de calcul ?



En cela qu’il va falloir incessamment déloger notre occupant par procuration, pour la raison suffisante, que l’Europe ne saurait tolérer, d’un strict point de vue stratégique, que le Liban passe sous le contrôle absolu de Téhéran.



Nous, nous sommes des civils qui courons dans tous les sens sur le pont d’un porte-avions en mission opérationnelle.



L’urgence se fait de plus en plus chaude au fur et à mesure que l’Iran conçoit sa bombe atomique et les missiles nécessaires à son transport. Certaines zones de mon pays, échappant déjà à tout droit de regard des Libanais, sont physiquement gérées par des généraux pasdaran établis à demeure.



Dans peu de temps, ils y installeront des missiles balistiques intercontinentaux. Des fusées déjà opérationnelles, capables, depuis notre sol, d’atteindre n’importe quelle capitale du vieux continent.



C’est la raison pour laquelle les ayatollahs s’intéressent à notre minuscule Etat. Non pour ses richesses naturelles, nous n’en disposons pas. Ils sont en train de faire de notre territoire la tête de pont avancée de leur armée.



Pour l’utiliser, à court terme, contre Israël en cas d’embrasement au sujet de leur Bombe, car les Perses n’ont pas la capacité de répondre à une attaque de nos voisins du Sud à partir de chez eux.



Puis, simultanément, afin d’approcher leur menace de l’Europe, et de servir ainsi leur ambition expansionniste. Celle, dans un premier temps, de devenir un interlocuteur incontournable dans le dialogue global. A Téhéran, on considère qu’on a droit à un siège de membre permanent au Conseil de Sécurité, et on s’apprête à l’exiger.



L’erreur de calcul, demandez-vous ?



Si en mai 2008, les nations civilisée avaient envoyé cinq mille soldats servant dans la FINUL afin d’épauler l’armée libanaise dans la reconquête de Beyrouth et de l’Aéroport Rafic Hariri, toutes les conditions prévues dans la 1701 auraient été remplies, et la Révolution du cèdre aurait réussi.



En risquant la vie d’une poignée de soldats, le monde se serait épargné la situation inextricable dans laquelle il est aujourd’hui plongé dans mon pays.



Et je ne parle même pas, puisque cela n’intéresse pas le monde, de l’économie de la vie de milliers de Libanais, qui vont probablement tomber dans la prochaine guerre, qu’ils ne veulent pas faire.



Mais la France s’est souvenue de l’attentat du Drakkar, de 1983, perpétré par l’embryon du Hezbollah, et l’Amérique, de l’Attentat de l’Aéroport, qui, simultanément, faucha 241 Marines, assassinés par les mêmes mains criminelles.



Des agressions qui s’inscrivaient dans le même conflit, et qui véhiculait le message suivant : retournez chez vous et souvenez-vous de vos morts.



C’est ce qui s’est passé. Les pays se sont souvenus de leurs morts, qui composaient alors, avec des contingents britannique et italien, la Force multinationale de sécurité et qui agissaient également dans le cadre des Nations Unies.



Les Etats terroristes avaient prévu, 27 ans à l’avance, les hésitations qui font désormais douter l’Occident face à la menace iranienne. Ils avaient planifié les réactions futures des états-majors, à l’idée de renvoyer des hommes au Liban.

Liban :l’erreur de calcul de l’Occident (1ère partie)

Par Michaël Béhé à Beyrouth



© Metula News Agency




Le 14 février, jour anniversaire de l’assassinat de Rafic Hariri, se déroulera à Beyrouth, sur la place des Martyrs, une manifestation du courant dit du 14 mars.



Cette alliance, qui a obtenu la majorité des sièges au parlement lors des dernières élections générales en 2009, entend perpétuer le rassemblement du 14 mars 2005, connu également sous l’appellation La révolution du cèdre.



A cette occasion, 1,3 millions de mes compatriotes avaient exigé (et obtenu) le retrait des forces de l’occupant syrien de notre territoire, ainsi que l’ouverture d’une enquête sur l’assassinat de l’ex-1er ministre Rafic Harari, exécuté exactement un mois plus tôt.



Les formations politiques qui composent aujourd’hui le "14 mars" sont celles qui s’opposent à la mainmise du Hezbollah chiite, et de ses commanditaires syriens et iraniens sur les prérogatives de l’Etat.



Les sunnites du président du Conseil Saad Hariri et la plupart des chrétiens forment l’épine dorsale du 14 mars.



Dans les faits, cependant, malgré leur succès électoral - 56,2 % des suffrages exprimés - et l’évidence qu’ils représentent toujours une solide majorité des habitants de ce pays, les anti-syriens sont contraints de "faire preuve d'une résistance pacifique de tous les jours".



C’est le terme employé cette semaine par le Dr. Samir Geagea, à l’occasion de la Saint-Maron, la fête du patron de la communauté maronite.



Geagea est le chef du Parti des Forces Libanaises. Il a parfaitement démontré, lors de son intervention, le rationnel selon lequel "les armes du Hezbollah ne sont pas une source de force", établissant qu’elles sont, au contraire, un élément "de faiblesse pour le Liban".



Le leader des FL a soutenu sa thèse, prophétisant que le Hezbollah participera à la confrontation en vue entre l’Iran et Israël, "sans prendre l'avis de quiconque parmi les Libanais et au détriment de l'indépendance et de la souveraineté du Liban, qui passent très loin derrière dans ses priorités".



Or, pour Samir Geagea, une confrontation avec Israël constituerait une calamité pour le Liban : "nous voulons à tout prix éviter la guerre, et, pour cela, la décision de guerre ne doit pas être entre les mains du Hezbollah, mais du gouvernement libanais, dans l'intérêt de tout le monde".



Même son de cloche au parti Kataëb, autre membre de la coalition du 14 mars et de la majorité gouvernementale, où l’ancien président de la République, Amine Gemayel, a expliqué hier sur une chaîne télévisée que "la souveraineté veut dire qu'un groupe donné n'a pas le droit de détenir entre ses mains la décision de guerre et de paix, hors du cadre légal".



Ce, avant de poser une question rhétorique face aux téléspectateurs : "Sommes-nous tous d'accord là-dessus ? Le Hezbollah ne cache pas son allégeance au wilayet el-fakih [1] et à la révolution khomeyniste. Or celle-ci a sa propre stratégie qui peut être contraire à l'intérêt du Liban".



Pour les partis chrétiens non-aounistes, la participation massive des Libanais au rassemblement de dimanche – qui a lieu dans "le danger d’une guerre explosive" (Geagea) – marquera l’attachement du peuple à la souveraineté et à l’indépendance nationale, et soulignera la nécessité selon laquelle la décision de paix ou de guerre doit demeurer le privilège exclusif de l’Etat.



Ceci étant, il importe d’expliquer au lecteur que la très nette victoire du 14 mars aux législatives de 2009, la majorité au parlement et dans le gouvernement, la position de 1er ministre qu’occupe Saad Hariri, ne lui accordent aucun privilège pratique en matière de gouvernance.



C’est ce qui explique la situation cocasse, dans laquelle un chef de la majorité doit appeler les supporters de son camp à "une résistance pacifique de tous les jours".



Car deux événements majeurs ont réduit le 14 mars et "son" gouvernement à un rôle de simple observateur craintif, sans cesse soumis à la menace d’une nouvelle guerre civile.



D’abord le mini-coup d’Etat du 7 mai 2008, lors duquel, s’opposant à deux décisions du gouvernement libanais, celle d’ouvrir une enquête sur le réseau de communication parallèle Hezbollah-Iran et celle de limoger Wafic Choukair, le chef de la sécurité de l'aéroport de Beyrouth, le Parti de Dieu envahit les zones sunnites de la capitale et s’attaqua au bastion druze dans la montagne.



Depuis cet épisode récent de notre guerre civile, qui a coûté la vie à plus d’une centaine de personnes, la majorité politique fait constamment face aux menaces directes du Hezbollah d’utiliser à nouveau ses armes contres ses contempteurs libanais et néanmoins compatriotes.



Ce rapport de force militaire a obligé le 14 mars à des concessions considérables. Notamment le renoncement à réinstaurer la souveraineté de l’Etat dans les espaces de non-droit soumis à la loi des milices chiites et des Pasdaran perses. Et à l’impossibilité d’imposer l’application de la résolution 1701 exigeant le désarmement desdites milices et la cessation de la contrebande d’armes et de munitions à son profit, en provenance de Syrie.



L’autre événement qui a amené le 14 mars à prendre conscience de son impuissance fut le rapprochement de l’Arabie Saoudite avec la dictature syrienne : en janvier 2009, le roi d’Arabie saoudite Abdallah bin ’Abd Al-Aziz, décida d’interrompre sa brouille de deux ans avec la dynastie Al Assad.



Le monarque espérait ainsi éloigner les Syriens de l’influence iranienne et permettre la mise sur pied d’un gouvernement stable à Beyrouth, tout en connaissant l’infériorité militaire de ses alliés du 14 mars.



Le prix de ce retournement d’alliance se paya chèrement par les Libanais, qui durent admettre le retour de leur pays dans le giron damascène.



C’est au cours du sommet des 7 et 8 octobre 2009, entre le président syrien Bechar Al-Assad et le roi Abdallah, que ce dernier exprima le souhait que la Syrie reprenne son ancien rôle au Liban.



Immédiatement après ce sommet, Al Assad ordonna au Hezbollah et à Aoun de cesser de s’opposer à la création d’un gouvernement au Liban – ce qu’ils avaient fait, systématiquement, quatre mois durant – et même d’y participer.



Mais il ne s’agit plus que d’un gouvernement de façade, sans pouvoir effectif.










Vue de la frontière israélo-libanaise

D’un côté le drapeau israélien, de l’autre, celui du Hezbollah,

non celui de la République libanaise.



Remarquez, pour l’anecdote, côté israélien, l’étendard rouge et blanc

de la division de parachutistes.

C’est elle, avec son 890ème bataillon, qui défend actuellement le front Nord,

face au Hezbollah



(Photo Stéphane Juffa © Metula News Agency)



Dans cette situation étrange, le président de l’Etat, Michel Suleiman, à l’écoute de Riad et Damas, a tendance à se rapprocher des points de vue du Hezbollah contre ceux de la majorité démocratiquement élue ; ce qui déchaîne le mécontentement des patriotes libanais.



Même le président du Conseil, le sunnite Saad Hariri, comprenant le peu de marge de manoeuvre qui lui reste, n’appelle plus, pour la manifestation de dimanche, qu’à exiger la poursuite de la procédure juridique internationale destinée à confondre les assassins de son père.



Hariri junior a abandonné les slogans de l’indépendance nationale et de la souveraineté unique du gouvernement libanais. Il a même accusé, au micro de la BBC, Israël de pousser à la guerre, et annoncé "qu'en cas d'attaque israélienne son pays sera au côté du Hezbollah".



Ce faisant, il a bien sûr déclenché la colère du ministre israélien des Affaires Etrangères, Avigdor Lieberman, qui a très fermement réagi à ces propos.



Au Liban également, nombreux en sont à considérer que Saad Hariri fait partager à tous les Libanais un risque de guerre qu’ils ne souhaitent nullement et qui ne serait pas la conséquence de sa décision (d’Hariri), mais de celle du wilayet el-fakih.



La plupart des observateurs jugent aussi que la Révolution du cèdre est terminée et qu’elle s’est soldée par une défaite et l’abandon du rêve de renaissance de notre pays qu’elle avait suscité.



Nul n’est besoin d’être un grand devin pour prévoir que même la requête d’Hariri concernant la poursuite des travaux du tribunal international ne sera pas suivie d’effet. Pourrait-il en être autrement, quand la milice qui le tient en joue, de même que la Syrie qui lui impose sa loi à distance sont précisément les complices coupables de l’assassinat de son père ?



Après le lâchage des thèmes de la Révolution du cèdre – souveraineté, liberté, indépendance, désarmement des milices, menée d’une politique uniquement dictée par les intérêts du Liban – par le général Michel Aoun, patriote mythique devenu le meilleur ami de l’occupant syrien, puis par le cheikh druze, Walid Joumblatt, après le coup de mai 2008, le mouvement de 14 mars s’est désintégré de facto.

jeudi 11 février 2010

Punition: Lire une pièce de Racine

Une femme fait ses courses dans un centre commercial accompagnée de son fils. L'enfant remarque un homme en pantoufles qui avait les jambes arquées !
Il tire sur le bras de sa mère et dit :
"M'man, regarde les guiboles du monsieur !"
La maman est mortifiée et dit à son fils que l'on ne montre pas les gens du doigt en faisant ce genre de commentaires.
Comme punition, l'enfant doit lire une pièce de Racine.
Il ne peut accompagner sa mère aux courses tant qu'il n'a pas lu la pièce de théâtre.
Finalement, il termine sa lecture et sa maman l'emmène à nouveau au centre commercial, où il rencontre à nouveau l'homme aux jambes arquées. Mais l'enfant se souvient de sa punition. Il tire sur la manche de sa mère et dit :
"Regarde, Maman, le monsieur en charentaises Qui porte ses testicules entre parenthèses" !

Aphrodisiaque: Truc de vétérinaire

Après avoir soigné une des vaches de la ferme qui était malade, le vétérinaire s'apprêtait à remonter en voiture lorsque le fermier et sa femme l'arrêtent :
- Dites donc, là, y a l'coq d'la basse-cour qu'est pas du tout intéressé par l'affaire... Ça fait bin un mois qu'on l'a acheté au marché de Saint-Marcellin et on l'a toujours pas vu monter sur une poule. Z'auriez pas un truc pour lui ?
Le véto rigole doucement et leur répond :
- Pas de problème; une fois par jour, vous allez attraper votre coq et vous lui frotterez le croupion à la brosse de chiendent. ça va lui activer l'organe et avec ça, les poules passeront un sale quart d'heure, faites-moi confiance.La semaine suivante, le véto est appelé à nouveau dans cette ferme. À peine garé dans la cour, il voit le fermier s'avancer vers lui clopin-clopant, en faisant des grimaces de douleur à chaque pas:
- Alors, est-ce que vos poules sont satisfaites?, demande le véto
- Ah les poules, elles se cachent tellement elles en ont marre que le coq leur courre après, mais par contre...
- Oui? interroge le véto
-... J'voulais vous dire: la prochaine fois qu'vous donnez un conseil de ce genre, attendez que ma femme soit partie !

Ivrogne: Pas sourd le poivrot

Un homme saoul conduit en zigzaguant le long de la route. Un policier l'arrête et lui demande :
"D'où venez-vous ?"
"J'étais au pub...", répondit l'homme bourré.
"Bien, dit le policier, il semblerait que vous rouliez un peu rapidement..."
"Non, non, tout est ok" dit l'homme avec un sourire
"Savez-vous, dit le policier se tenant droit devant l'homme et montrant du doigt, qu'au giratoire précédent, votre femme est tombée de la voiture ?"
"Oh merci mon dieu, s'exclama l'homme ivre mort, pendant quelques minutes j'ai pensé que j'étais devenu sourd ".

Lada: Airbag en option

A quoi sert la pédale supplémentaire dans une Lada ?

Réponse :

A gonfler l'airbag !!!!!!!!!

Deux copains se rencontrent :

Deux copains se rencontrent :
- Ma femme me rend la vie impossible ! Chaque fois que je rentre tard, je prends doucement le virage et je coupe le moteur pour rentrer la voiture, sans faire de bruit dans le garage. J'enfile des pantoufles, j'ouvre le frigo avec mille précautions pour boire un verre d'eau, je me déshabille dans le couloir et je me couche sans faire le moindre bruit, et là, ça ne rate pas ! Ma femme jaillit furieuse du lit et me fait une scène pendant deux heures !
Eric lui tapote amicalement sur l'épaule.
- Tu n'as rien compris, Robert ! C'est le contraire qu'il faut faire ! Tu
fais crisser tes pneus, tu claques la portière 3 fois à faire exploser les vitres de la maison, tu ouvres le frigo, tu fais péter une bière, tu rotes tu pètes et tu hurles : « Que c'est bon ! Après une fête pareille, j'vais tirer un bon coup "! Je t'assure, je le fais toutes les semaines quand je reviens du bridge !
Robert s'inquiète :
- Et alors ? ...
- Alors ? Elle fait semblant de dormir !

mercredi 10 février 2010

Monde Arabe:Menace d’Attaque Israélienne Contre La Syrie… Ou Contre Le Liban ?



"...Si une guerre Israël Syrie n’est sur l’agenda de personne, pourquoi les tambours de guerre ont -ils retenti la semaine dernière ?..."

La semaine dernière, le Moyen Orient semblait s’orienter vers une crise, avec des menaces de guerre échangées entre Israël et la Syrie. Le ministre des affaires étrangères israélien, Avigdor Lieberman, a déclenché les hostilités jeudi en disant que, si une guerre éclatait, les syriens perdraient, provoquant une réaction prompte du ministre des affaires étrangères syrien, Walid al-Mouallem, disant que la Syrie n’épargnerait pas les villes israéliennes.

Il a décrit les Israéliens comme des « voyous » et dit qu’une nouvelle guerre régionale tuerait toute chance de retour à un processus de paix. Le premier ministre syrien, Mohammad Naji Otari, a fait des déclarations identiques, disant qu’Israël regretterait une guerre contre la Syrie, tandis que le ministre de la défense israélien, Ehud Barak, disait à ses troupes de se préparer pour la guerre si les efforts de paix échouaient.

Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou a essayé de dissiper la crise en disant lundi que la guerre n’était pas imminente. Parlant au cours de la réunion hebdomadaire de son cabinet, Netanyahou a dit qu’Israël désirait la paix « avec tous ses voisins » ajoutant : « nous l’avons faite avec l’Egypte et la Jordanie, nous voulons obtenir des accords identiques avec les Palestiniens et les Syriens. J’espère que nous sommes sur le point de renouer les négociations avec les Palestiniens, et nous sommes ouverts à une réouverture du processus avec les Syriens aussi. »

Une lecture rapide de l’histoire du Moyen Orient prouve que quand de tels échanges sont répercutés dans les médias de masse les chances d’une véritable guerre sont en fait très minces. Des pays en état permanent de guerre n’informent pas leurs adversaires avant d’attaquer, préférant surprendre leurs ennemis en les attaquant plutôt que de les prévenir, comme cela a été le cas lors de la guerre d’Octobre 1973 ( Les pays arabes, Egypte, Syrie, ont attaqué Israël par surprise, provoquant une vague de panique et de sérieux revers israéliens les premiers jours obligeant les Américains à venir d’urgence en aide à Israël avec un pont aérien pour l’approvisionner en armes et munitions ndlt).

Si une guerre Israël Syrie n’est sur l’agenda de personne, pourquoi les tambours de guerre ont -ils retenti la semaine dernière ?

L’une des raisons c’est que les partisans de la ligne dure au sein du cabinet Netanyahou comme Lieberman, qui ne croit absolument pas au processus de paix, aimeraient voir Israël se lancer dans une guerre avec un ennemi traditionnel comme la Syrie. Ils accusent la Syrie d’un bon nombre d’échecs des Israéliens et de sa défaite lors de la guerre du Liban de 2006 et de la guerre de Gaza en 2008-2009.

Lieberman qui a peu d’influence en matière de paix et de guerre, se sent de plus en plus écarté par Netanyahou et Barak, car ce sont effectivement ces deux hommes qui dirigent la politique étrangère d’Israël, bien que Lieberman reste officiellement ministre des affaires étrangères. Mais la position dure de Lieberman place Israël dans une dangereuse situation de collision avec tout le voisinage arabe. Des hommes d’état plus sages et plus expérimentés comme le président Shimon Peres et le premier ministre ne veulent certainement pas d’une guerre avec la Syrie sachant combien pénible ce serait d’avoir des missiles syriens s’abattant sur des villes israéliennes.

Ils comprennent qu’une telle guerre mettrait en colère des poids lourds tels que l’Arabie Saoudite, l’Iran et la Turquie, isolant Israël au sein de la communauté internationale. L’état d’Israël n’a pas encore récupéré de la très mauvaise publicité faite par le rapport Goldstone établi à la demande de l’ONU qui accuse les forces armées d’Israël - de même que le Hamas - de crimes de guerre dans Gaza en 2008. C’est une chose de justifier une guerre contre des entités non étatiques comme le Hezbollah et le Hamas, avançant un argument qui est facilement vendable auprès du public israélien, mais c’est complètement différent de le faire en ce qui concerne un poids lourd régional puissant telle que la Syrie.

Autre raison pour laquelle cette rhétorique de guerre est liée directement au Liban. Pendant des mois, le monde a observé les menaces échangées entre Israël et le Hezbollah. Beaucoup pensent que la guerre de 2006 n’est pas terminée, compte tenu du fait qu’aucun des objectifs déclarés d’Israël n’a été atteint. Israël avait promis de libérer deux soldats capturés par le Hezbollah et d’exterminer le groupe libanais, qui depuis 1982 est une épine dans le pied d’Israël.

Non seulement Israël a échoué dans ses objectifs cités ci-dessus, mais le Hezbollah, loin d’avoir été affaibli, est sorti renforcé de la guerre de 2006, plus fort qu’avant, à la fois en terme de popularité dans la rue arabe et musulmane, et en terme de puissance militaire. Il a remporté tous ses sièges contestés lors des élections parlementaires de 2009 et a obtenu tout ce qu’il voulait dans le cabinet du premier ministre Saad Hariri, formant une représentation forte avec son allié, le Free Patriotic Movement du Général Michel Aoun.

Netanyahou, qui préconise une guerre avec l’Iran, ne supporte pas l’existence du Hezbollah. Un tel puissant groupe au Moyen Orient, si indépendant du contrôle des US et si dangereux pour l’état d’Israël, c’est un cauchemar pour le public israélien. En ne gagnant pas en 2006, beaucoup d’Israéliens pensent qu’Israël a perdu la guerre avec le Hezbollah.

En 1973, le premier ministre Golda Meir avait été obligée de démissionner, non pas pour avoir perdu une guerre contre la Syrie et l’Egypte, mais pour ne pas l’avoir gagnée. C’est ce qui s’est passé avec l’ex premier ministre Ehud Olmert qui n’a pas gagné la guerre du Liban en 2006 ni celle de Gaza en 2008-2009.

Netanyahou a besoin d’une autre salve avec le Liban pour corriger les erreurs commises par l’armée sous son prédécesseur. Non seulement cela lui donnerait du pouvoir au niveau domestique et au niveau international mais cela le renforcerait dans toute négociation de paix que lui imposeront les US.

Des hauts responsables israéliens sont donc tentés par une nouvelle guerre contre le Liban. Ils ont lancé un ballon d’essai pour voir la réaction du Hezbollah face à des menaces et ont reçu une réponse très agressive du dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui répondant du tac au tac de manière tonitruante a répété les menaces faites précédemment qu’il était prêt à frapper « Haifa et au delà de Haifa » se référant à la ville portuaire israélienne située au Nord.

En Israël même il y a une opinion largement répandue comme quoi il y aura bientôt une guerre avec le Hezbollah. Cependant, il y a des craintes que le moment ne soit pas propice, ne sachant pas comment l’Iran réagira si un tel conflit éclate, sachant aussi que les US ne sont pas très enthousiastes pour une telle aventure, avec leurs troupes encore en Irak et en Afghanistan. Par conséquent pour détourner l’attention de la situation potentiellement explosive, aux frontières Israël Liban, des hauts responsables israéliens ont décidé de lancer des menaces en l’air contre les Syriens - pas vraiment convaincus cependant qu’ils voulaient ou étaient capables d’une nouvelle guerre contre Damas.

Ceci dit, personne ne peut écarter la possibilité d’une autre guerre contre le Liban, que de nombreux analystes prévoient pour l’été prochain. Une guerre contre la Syrie serait cependant trop dangereuse pour Israël et trop coûteuse pour le Moyen Orient.

Sami Moubayed editeur en chef du Forward Magazine - Damas 09/02/2010 www.atimes.com

http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/LB09Ak02.html

mardi 9 février 2010

Pourquoi les pays occidentaux, la Chine et la Russie craignent-ils la démocratisation en Iran?



En se référant aux prises de position officielles des dirigeants des états occidentaux (B. Obama, N. Sarkozy, G. Brown, A. Merkel, etc.) d’aucuns pensent que les gouvernements occidentaux soutiennent le mouvement démocratique actuel en Iran.

Qu’en est-il vraiment?

D’abord un rappel pour rafraichir la mémoire. La guerre pour «répandre la démocratie» au Moyen-Orient de Georges Bush s’est soldée par l’occupation violente et illégale de l’Irak, pays détenteur d’un des gisements les plus importants et les plus rentables au monde. Il s’agit bel et bien d’un hold up sur la richesse pétrolière d’un pays souverain. Pour des raisons analogues, l’Afghanistan, rempart de l’hégémonie mondiale de l’Occident, a été occupé.

Le pouvoir occupant a installé une démocratie de façade, aux mains des mafias et autres narcotrafiquants à la colombienne. Chaque jour, la violence colonialiste continue de tuer des dizaines de citoyens irakiens et afghans. La violence colonialiste s’est même déplacée au Pakistan où les drones et militaires américains massacrent les civils.

Pourtant, les populations des pays arabo-musulmans, «amis» de l’Occident, ont pris Georges Bush au mot et ont déclenché de timides mouvements démocratiques en Égypte et en Arabie saoudite. Ils ont été vite réprimés, au nom de la «lutte contre le terrorisme». Le calme (la dictature fasciste) règne comme avant dans les pays «amis», de Gibraltar au Golfe persique.

Pour la énième fois, les Américains- et leurs consorts européens- ont montré que, comme dans les années de plomb en Amérique Latine, le caractère dictatorial des régimes «amis» de l’Occident au Moyen-Orient est mieux adapté à leurs intérêts stratégiques.

En effet, l’introduction d’une dose de démocratie- qui ferait participer au gouvernement des éléments souvent critiques et incontrôlables - risque d’affaiblir la position dominante des États-Unis dans lesdits pays. L’exemple du Liban est devant nous. L’opposition mène la vie dure à la majorité, à la solde de l’Occident, qui est obligée de composer avec la minorité et ses amis syriens ou iraniens pour la composition du gouvernement. Le dernier gouvernement fut mis en place, quatre mois après la fin des élections législatives. Contrairement à Égypte, à l’Arabie saoudite ou à la Jordanie, la marge de manœuvre de l’Occident au Liban, est réduite.

Les Américains peuvent-ils avoir une position différente par rapport à la démocratie iranienne? Imaginons un instant la victoire de la démocratie en Iran, qui se traduirait par la naissance d’un pays disposant des libertés d’élection, de la presse, de réunion, etc. Dans un tel pays, les discriminations homme-femme, religieuses et ethniques céderaient le pas à l’entente entre tous les Iraniens (actuelles exigences de l’opposition Verte), disposant de droits égaux, participant, à travers leurs députés librement élus, à la vie sociale, économique et politique du pays.

En résumé, nous serions témoins de la naissance d’un Iran puissant, disposant de toutes ses ressources et richesses humaines, intellectuelles et naturelles, intelligemment mises à disposition de la nation et de son rayonnement mondial.

C’est en position de force qu’un tel pays ferait face à l’Occident pour faire triompher ses droits régionaux et internationaux. Un tel pays serait un exemple vivant pour les peuples des pays arabo-musulmans qui s’en inspireraient pour se libérer du joug des pouvoirs dictatoriaux, à la solde des Etats-Unis. Un tel pays ferait échouer les «théories» vaseuses, qui prétendent qu’il est impossible d’instaurer la démocratie dans un pays musulman.

Bref, les enjeux sont énormes et la démocratie naissante iranienne est en mesure d’ébranler la domination occidentale au Moyen-Orient. Les dirigeants occidentaux sont conscients qu’un Iran démocratique serait plus dur en affaires.

La précipitation des Occidentaux, de la Russie et de la Chine à reconnaître le président mal élu (Ahmadinejad) trahit leur volonté de souhaiter traiter avec un Iran dictatorial, donc faible, et prêt à des compromis, voire des compromissions. Il est à souligner que la puissance actuelle du mouvement démocratique empêche le gouvernement iranien d’aller loin dans ses compromis avec ses partenaires occidentaux, russes et chinois. Voici deux exemples.

L’annonce selon laquelle les avions russes Tupolev sont pilotés par des pilotes russes, échappant à la justice iranienne, a soulevé un tollé dans le pays. Le gouvernement a été accusé de capitulation; cela a rappelé les anciens traités humiliants qu’avaient signé les gouvernements iraniens faibles d’avant la révolution de 1979 et qui accordaient des droits particuliers aux puissances étrangères et à leurs ressortissants sur le sol iranien.

L’attitude du pouvoir dans le dossier nucléaire est observée à la loupe par l’opposition dont les critiques ont obligé le gouvernement d’Ahmadinejad à renoncer à céder l’uranium enrichi à l’Occident. L’adversaire d’Ahmadinejad lors de la dernière élection, Mir Hossein Moussavi, a même parlé de braderie par le pouvoir actuel, de dizaines d’années de travail de milliers de techniciens, d’ingénieurs et de savants iraniens.

Ahmadinejad représente l’aile la plus réactionnaire du clergé iranien et des Gardiens de la révolution (Pasdarans). Cette fraction de la bourgeoisie a écarté tous ses rivaux, accusés d’être à la solde des étrangers, et a mis la main sur la justice et sur tous les leviers du pouvoir politique, militaire et économique. Les journaux de l’opposition, qui n’ont pas encore été interdit, sont constamment menacés de fermeture. Les Iraniens ne sont pas dupes et qualifient le pouvoir actuel d’illégitime, de dictatorial, de menteur et de corrompu.

Ils voient beaucoup de similitude entre la politique intérieure du gouvernement d’Ahmadinejad et le pouvoir déchu du Chah d’Iran.

Trente et un ans après la victoire de la révolution du 11 février 1979, l’Iran se retrouve à la case départ.RASTEGAR geopolitiquedumoyen-orient.blogspot.com

mercredi 3 février 2010

Les Etats-Unis nuisent à la sécurité de la Chine, affirme Pékin

Les Etats-Unis, qui envisagent une nouvelle vente d'armes à Taiwan, "portent atteinte à la sécurité nationale de la Chine et à ses efforts de réunification pacifique", a déploré le ministre des Affaires étrangères, Yang Jiechi, rapporte dimanche l'agence Chine nouvelle.


Le gouvernement américain a informé vendredi le Congrès de ses projets de vente d'armements - hélicoptères et missiles antimissiles notamment - à Taiwan pour un montant de 6,4 milliards de dollars.

Pékin a annoncé quelques heures plus tard la suspension des relations militaires avec Washington, ainsi que l'interruption du dialogue sur les questions de sécurité stratégique, de contrôle des armes et de prolifération nucléaire.

Au mépris de la forte opposition et des protestations répétées de la Chine, l'administration américain a annoncé son intention de vendre des armes à Taiwan, a regretté le chef de la diplomatie chinoise, personnalité la plus haut placée à avoir commenté ce projet.

"Un tel geste va gravement à l'encontre des trois communiqués conjoints entre la Chine et les Etats-Unis, notamment celui du 17 août, signé en 1982", a-t-il souligné, dénonçant une ingérence grossière dans les affaires intérieures de la Chine.

Yang Jiechi, interrogé alors qu'il se rendait à Chypre, a en outre invité les Etats-Unis "à respecter les intérêts fondamentaux et les préoccupations majeures de la Chine, à révoquer immédiatement la décision erronée de vendre des armes à Taiwan et de cesser les ventes d'armes pour ne pas porter atteinte aux relations sino-américaines", ajoute Chine nouvelle.

APPELS AU BOYCOTT

Pékin a donc décidé la suspension partielle ou le report de certains projets dans le domaine de la coopération militaire. Une visite du secrétaire américain à la Défense Robert Gates, qui devait se rendre en Chine cette année, serait notamment concernée.

Fait sans précédent, les autorités ont en outre brandi la menace de représailles à l'encontre des compagnies impliquées dans le projet de vente d'arme à Taiwan, que Pékin considère comme une province sécessionniste.

"Alors que le monde est aux prises avec la crise financière et qu'il est confronté en outre à des problèmes tels que le changement climatique, la sécurité alimentaire et la non-prolifération nucléaire, les contretemps ne servent pas les intérêts américano-chinois", souligne Chine nouvelle, tandis que l'administration américaine s'efforce de minimiser l'affaire.

"Nous regrettons que le gouvernement chinois ait manifesté l'intention de réduire ses projets de coopération militaire, entre autres échanges dans le domaine de la sécurité, et de prendre des mesures contre les compagnies qui fournissent des armes à Taiwan. Nous estimons que notre politique contribue à la stabilité et à la sécurité de la région", a réagi Philip Crowley, porte-parole en chef du département d'Etat.

Parmi les entreprises impliquées figurent Sikorsky Aircraft, filiale de United Technologies et constructeur de l'hélicoptère Black Hawk, Lockheed, qui produit les missiles Patriot, l'intégrateur de système par Raytheon et Boeing, pour les missiles Harpoon.

Le Global Times, titre apprécié en Chine pour son orientation nationaliste, et le portail internet Sohu ont lancé des pétitions en ligne, dont certains signataires prônent le boycott des produits américains.

L'affaire vient s'ajouter aux contentieux sur les droits de l'homme, les changes, Internet et le Tibet. Barack Obama, pourrait, qui plus est, rencontrer dans les prochains mois le dalaï-lama, chef spirituel en exil des Tibétains, que la Chine qualifie de dangereux séparatiste.

La secrétaire d'Etat Hillary Clinton s'en est récemment prise à Pékin dans un discours sur les atteintes à la liberté d'expression en ligne. Quelques jours plus tôt, Google avait menacé de quitter la Chine en raison de la censure et de cyberattaques.




Ben Blanchard, version française Jean-Philippe Lefief

Les USA provoquent la Chine !

Pékin suspend ses échanges militaires avec Washington

Monde 30/01/2010 à 13h08
La Chine réplique après l'annonce vendredi de nouvelles ventes d'armes américaines à Taïwan.




Un hélicoptère américain Black Hawk (AFP Joel Saget)

La Chine a suspendu samedi ses échanges militaires avec les Etats-Unis pour protester contre la vente d’armes américaines à Taïwan, un dossier ultra-sensible de nature à tendre des relations déjà éprouvées par l’affaire Google.

Dans un communiqué, le ministère chinois des Affaires étrangères précise également avoir gelé des discussions à haut niveau sur la sécurité et annonce des sanctions commerciales à l’encontre des sociétés d’armement américaines impliquées dans la livraison d’armes américaines à Taïwan.

Le Pentagone a annoncé vendredi la vente à Taïwan de missiles antimissile Patriot, de navires chasseurs de mines sous-marines et d’hélicoptères Black Hawk pour un montant de 6,4 milliards de dollars.

«Des répercussions graves»
Ulcérée par cette livraison à un pays qu’elle considère comme l’une de ses provinces, la Chine a laissé planer la menace de «répercussions graves».

«Le projet américain détériorera sans aucun doute les relations sino-américaines et aura un impact négatif grave sur les échanges et la coopération entre les deux pays dans des domaines majeurs», avait averti plus tôt un communiqué du vice-ministre chinois des Affaires étrangères, He Yafai.

Les fournitures d’armes à Taïwan par les Etats-Unis sont un dossier épineux qui provoque régulièrement la colère de Pékin. Taipei objecte que 1.500 missiles chinois sont pointés sur Taïwan et que le renforcement de l’arsenal chinois ne ralentit pas.

«La nouvelle initiative américaine de vendre des armes à Taïwan, qui fait partie intégrante de la Chine, constitue une intervention choquante dans les affaires intérieures chinoises, met gravement en danger la sécurité nationale de la Chine et nuit à ses efforts de réunification pacifique», indique le texte.

Le contrat comprend des équipements de communication pour les F-16 taïwanais, 114 missiles Patriot (2,81 milliards de dollars) et 60 Black Hawk (3,1 milliards), selon le Pentagone.

Précédent
Pékin avait interrompu ses relations militaires avec les Etats-Unis pendant plus d’un an après la précédente livraison d’armes américaines à Taïwan en octobre 2008.

Les Etats-Unis ont reconnu la Chine communiste en 1979, cessant du même coup de reconnaître Taïwan, mais une loi votée par le Congrès américain la même année a autorisé les Etats-Unis à vendre à Taïwan des armes défensives.

Malgré un net réchauffement des relations sino-taïwanaises, les communistes chinois, qui ont chassé le gouvernement nationaliste du Kuomintang vers Taïwan en 1949, considèrent toujours l’île rebelle comme partie intégrante de la Chine et menacent d’y intervenir militairement si l’île déclare son indépendance.

Le ministère taiwanais de la Défense s’est quant à lui réjoui de la vente samedi. «Le ministère se félicite et remercie les Etats-Unis de leur décision (…) Cela confèrera à Taïwan davantage de confiance dans son processus de réconciliation avec la Chine, cela contribuera à la paix et à la stabilité dans le détroit de Taïwan», selon un communiqué.

Les relations diplomatiques sino-américaines sont entrées en zone de turbulences depuis l’affaire Google.

Les relations bilatérales ont en effet été mises à rude épreuve après la dénonciation par le géant américain de l’internet de cyberattaques massives venant de Chine et de la censure dans ce pays, qui ont poussé Washington à demander des explications à Pékin.

De nombreux autres sujets de friction demeurent qu’il s’agisse du changement climatique ou de différends commerciaux et notamment la valeur du yuan.

(Source AFP)
http://www.liberation.fr/monde/0101616573-pekin-suspend-s...

L'AVOCAT...




À la porte du Ciel, un type furieux se présente devant Saint-Pierre.

- Mais bon sang, qu'est-ce que je fais là! hurle-t-il. Regardez-moi j'ai 45 ans, je suis en pleine forme, je ne bois pas, je ne fume pas. Hier soir, je me couche bien sagement dans mon lit et voilà que je me retrouve au ciel! C'est certainement une erreur!

- Eh bien! ce n'est jamais arrivé, mais enfin je vais vérifier, répond St-Pierre, troublé.Comment vous appelez-vous?

- Houde. Jean-Paul Houde.

- Oui... Et quel est votre métier?

- AVOCAT.

- Oui... Ah, voilà, j'ai votre fiche. Houde Jean-Paul, ''AVOCAT''... eh ben, Monsieur Houde, vous êtes mort de vieillesse, c'est tout.

- De vieillesse? Mais enfin, ce n'est pas possible, je n'ai que 45 ans!!!

- Ah moi, je ne sais pas, Monsieur Houde. Mais on a fait le compte de toutes les heures de travail que vous avez facturées à vos clients et ça donnait 123 ans!

UMP/ PS des brebis égarées ?


Si chacun est conscient que Georges Frêche n’est pas un homme à faire...que dans la dentelle, que sa parole est parfois aussi grossière que son allure, que son verbe se perd parfois dans les méandres de son double menton, cette polémique n'est-elle pas également adipeuse et d’une indigence intellectuelle grandissante au sein de ceux qui monopolisent la parole et la pensée ?



Alors quel est le dernier délit du Président de région ? D’avoir dit : «Laurent Fabius n’a pas l’air très catholique» Mouais ! Si il faut chercher l’erreur…je ne la trouve pas ; la traduction étant : "Personne à qui l’on ne fait pas confiance".
Cette phrase tellement banale, sous des projecteurs desaxés, devient un crime de lèse-majesté et met en émoi la Halde, les associations anti-discrimination et l‘élite décadente qui s‘en emparent tel l‘ouragan s‘empare sans raison de tout ce qui se trouve sur son passage.

Et bien pour une fois je suis d’accord avec lui . D’ailleurs L. Fabius n’est pas juif par sa mère et, d’après wikipédia, il était responsable d’une organisation catholique à tendance conservatrice. Difficile dans ce cas de crier, de vociférer à l’antisémitisme. Mais pour la bien pensance, l’Alzheimer guette. Il est aisé d’oublier l’histoire du sang contaminé et les changements d’opinion de l’intéressé qui se met à défendre la veuve et l’orphelin quand le vent gonfle son foc en sens inverse et que cela ne l'arrange pas.
L’incurie à la particularité de générer des ondes sismiques ex nihilo, à valeur nulle, pour contredire la véritable réalité ; puis elles se délitent rapidement dans le fond du courant boueux d'où elles émergeaient. Nous avons l'habitude.
Ainsi l'actualité se résume par le biais des médias à taire l’essentiel et l'urgent, à éradiquer les vrais problèmes et par le biais de certains politiques à nous faire asseoir gentiment pour fixer un écran noir où rien n’est projeté, en respectant un mutisme religieux obligé .


Pour ce microcosme de la téléréalité il faut impérativement continuer de communiquer en surfant sur la vague écumeuse d’algues toxiques pour arriver à se faire entendre à tout prix, même pour ne rien dire, et le manque d’imagination tend alors à son paroxysme. Ainsi nous pouvons lire ce matin ici : Un maire UMP a eu des propos "méprisants à connotation raciste" à l‘encontre de la tête de liste PS dans le Val d‘Oise, d‘origine malienne.
Mais qu’elle est donc cette épidémie qui saute sur les élus...telle la vérole sur le bas clergé et que certains voudraient nous faire passer pour un virus pire que le H1N1 ? J’ai beau chercher en lisant les paroles de cet édile, je ne trouve pas l’arme du crime. Il aurait dit : "au début, j'ai cru que c'était un joueur de l'équipe réserve du PSG. Mais en réalité, il est premier secrétaire de la section de Villiers-le-Bel. Ca change tout !". Mouais !



Heureusement que Coluche et Desproges ne sont pas témoin de ce fascisme intellectuel qui revendique le droit de détenir la juste parole en nous assénant à coup de triques leur pensée tellement unique qu'elle en devient plate et sans consistance aucune.

Si la pensée est agonisante depuis longtemps, la simple parole devient sujet à contestation dans des élucubrations grotesques et dans un style périphrastiques obligatoirement inepte. Tant qu'à l'humour, il est interdit d'en faire usage sous peine d'être condamné.
La liberté d’expression a été tuée pour instaurer un autre modèle de domination, celui de la vacuité par le vide.



Par Diatala

dimanche 31 janvier 2010

LE BONHEUR EST UNE TRAJECTOIRE ET NON PAS UNE DESTINATION !





POÈME DU BONHEUR

On se persuade souvent soi-même que la vie sera meilleure après s'être marié, après avoir eu un enfant, et ensuite, après en avoir eu un autre...
Plus tard, on se sent frustré, parce que nos enfants ne sont pas encore assez grands et on pense que l'on sera mieux quand ils le seront.

On est alors convaincu que l'on sera plus heureux quand ils auront passé cette étape.
On se dit que notre vie sera complète quand les choses iront mieux pour notre conjoint, quand on possédera une plus belle voiture ou une plus
grande maison, quand on pourra aller en vacances, quand on sera à la retraite...
La vérité est qu'il n'y a pas de meilleur moment pour être heureux que le moment présent.
Si ce n'est pas maintenant, quand serait-ce?
La vie sera toujours pleine de défis à atteindre et de projets à terminer.
Il est préférable de l'admettre et de décider d'être heureux maintenant qu'il est encore temps.
Pendant longtemps, j'ai pensé que ma vie allait enfin commencer, ' La Vraie Vie! '
Mais il y avait toujours un obstacle sur le chemin, un problème qu'il fallait résoudre en premier, un thème non terminé,
un temps à passer, une dette à payer.
Et alors la vie allait commencer ! ! ! !
Jusqu'à ce que je me rende compte que ces obstacles étaient justement ma vie.
Cette perspective m'a aidé à comprendre
qu'il n'y a pas un chemin qui mène au bonheur.
Le bonheur est le chemin.
Ainsi passe chaque moment que nous avons et plus encore : quand on partage ce moment avec quelqu'un de spécial, suffisamment spécial pour partager notre temps et, que l'on se rappelle que le temps n'attend pas.
Alors, il faut arrêter d'attendre de terminer ses études, d'augmenter son salaire, de se marier, d'avoir des enfants, que ses enfants partent de la maison ou, simplement, le vendredi soir, le dimanche matin, le printemps, l'été, l'automne ou l'hiver, pour décider qu'il n'y a pas de meilleur moment que maintenant pour être heureux.

LE BONHEUR EST UNE TRAJECTOIRE ET NON PAS UNE DESTINATION !

Il n'en faut pas beaucoup pour être heureux.

Il suffit juste d'apprécier chaque petit moment et de le sacrer comme l'un
des meilleurs moments de sa vie.
La source de ce poème est inconnue, il apporte de la chance à qui le transmet.
Ne le garde pas....

mardi 26 janvier 2010

Haïti et l’arme sismique

La polémique ouverte par la publication sur notre site d’un article évoquant la possible origine artificielle du tremblement de terre à Haïti requiert quelques précisions. Oui, l’arme sismique existe et les Etats-Unis, entre autres, la possèdent. Oui, les forces états-uniennes étaient pré-positionnées pour se déployer sur l’île. C’est insuffisant pour conclure, mais cela mérite réflexion.
25 janvier 2010
Depuis Beyrouth (Liban)


Parachutistes US à Haïti © US Department of Defense


En publiant « Les Etats-Unis ont-ils provoqué le tremblement de terre à Haïti ? », notre objectif était de relayer une question qui agite les milieux militaires et médiatiques dans plusieurs pays, mais était ignorée dans d’autres [1]. Cela ne vaut pas prise de position. Simplement, fidèles à notre méthode, même si elle est souvent mal comprise, nous considérons qu’on ne peut comprendre les relations internationales qu’en étudiant ce que pensent les dirigeants de la planète. Le conformisme ambiant conduit à ce que lorsque nous rendons compte des débats à Washington, personne ne s’en offusque, mais quand nous relayons les débats des pays non-alignés, nous assistons à une levée de boucliers en Europe. Tout se passe comme si les Européens jugent a priori que seules les problématiques « occidentales » sont pertinentes et que les autres sont déraisonnables.

Un de nos collaborateurs a tenté de retracer l’origine de l’imputation selon laquelle le tremblement de terre à Haïti pourrait être artificiel. Il s’est inquiété qu’il puisse s’agir d’une pure intoxication introduite par un certain David Booth (alias Sorcha Faal) qui se serait propagée dans des milieux gouvernementaux dans le monde. En définitive, nous ne savons pas avec certitude qui est la source initiale, mais nous savons que cette question est débattue au plus niveau dans plusieurs Etats en Amérique latine, en Europe orientale et en Asie.

En tant que responsable de publication du Réseau Voltaire, j’ai fait le choix de rechercher et de traduire la dépêche de ViveTV, qui avait été éditée sous forme de communiqué sur le site web du ministère de l’Information du Venezuela, et de la publier avec le sujet vidéo de Russia Today, en les assortissant d’un remarque préliminaire : « Etrangement, la télévision vénézuélienne source ses imputations en désignant l’armée russe, tandis que la télévision russe source les mêmes imputations en désignant le président Chavez. »

Si ces éléments ont été repris avec fidélité par de nombreux journaux, notamment au Proche-Orient, ils ont été déformés par la presse atlantiste en s’appuyant sur l’article de Sorcha Faal. Celui-ci a extrait des passages du texte de ViveTV, et les a placés entre guillemets dans la bouche du président Chavez. Ce qui était une hypothèse de travail devenait alors une position gouvernementale. Certains de ces journaux sont allés plus loin encore en inventant de toutes pièces le contexte dans lequel le président vénézuélien se serait exprimé, de manière à conclure que le le président et son auditoire sont atteints de délire anti-américain aigu, et que le Réseau Voltaire participe de la même pathologie.

Ne nous laissons pas intimider par cette manipulation et approfondissons cette hypothèse.

Que savons nous de l’arme sismique aujourd’hui ?
Durant la Seconde Guerre mondiale des chercheurs néo-zélandais ont tenté d’élaborer une machine à provoquer des tsunamis qui puisse être utilisée contre le Japon. Les travaux furent dirigés par l’Australien Thomas Leech de l’université d’Auckland, sous le nom de code « Projet Seal ». Plusieurs expériences à petite échelle furent réalisées, en 1944-1945, à Whangaparaoa. Elles furent couronnées de succès.

Les Etats-Unis considéraient ce programme comme aussi prometteur que le « projet Manhattan » de fabrication d’une bombe atomique. Ils désignèrent le docteur Karl T. Compton pour faire la liaison entre les deux unités de recherche. Compton était le président du MIT. Il avait déjà recruté de nombreux savants pour l’effort de guerre et il était l’une des huit personnes chargées de conseiller de président Truman sur l’usage de la bombe atomique. Il pensait que celle-ci pouvait fournir l’énergie nécessaire à l’équipe de Leech pour provoquer de plus vastes tsunamis.

Les travaux de Thomas Leech furent poursuivis durant la Guerre froide. En 1947, George VI éleva le savant à la dignité de Chevalier de l’Empire britannique pour le récompenser d’avoir élaboré une arme nouvelle. Le Projet Seal étant toujours un secret militaire, il ne fut pas révélé à l’époque qu’il était honoré pour la bombe à tsunami. Par la suite, les services US se sont appliqués à faire croire que ces recherches n’avaient jamais existé et que tout cela n’était qu’un leurre pour impressionner les Soviétiques. Cependant, l’authenticité des essais de Leech a été établie, en 1999, lorsque une partie de la documentation a été déclassifiée par le ministère néo-zélandais des Affaires étrangères. Officiellement les études ont repris aujourd’hui à l’université de Waikato. [2]

On ignore si les recherches anglo-saxonnes ont été poursuivies durant les années 60, mais elles ont repris par la force des choses lorsqu’il fut décidé de procéder à l’abandon des tests nucléaires dans l’atmosphère au profit de tests sous-marins. Les Etats-Unis craignaient de provoquer involontairement des tremblements de terre et des tsunamis. Ils voulaient donc savoir le faire volontairement.

Officiellement, à la fin de la guerre du Vietnam, les Etats-Unis et l’Union soviétique ont renoncé aux guerres environnementales (tremblements de terre, tsunamis, bouleversement de l’équilibre écologique d’une région, modifications des conditions atmosphériques -nuages, précipitations, cyclones et tornades-, modification des conditions climatiques, des courants océaniques, de l’état de la couche d’ozone ou de l’ionosphère) en signant la « Convention sur l’interdiction d’utiliser des techniques de modification de l’environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles » (1976).

Toutefois, à partir de 1975, l’URSS a ouvert de nouvelles recherches de Magnétohydrodynamique (MHD). Il s’agissait d’étudier la croute terrestre et de prévoir les séismes. Les Soviétiques étudièrent la possibilité de provoquer de petits séismes pour en éviter un grand. Ces recherches furent bientôt militarisées. Elles aboutirent à la construction de Pamir, la machine à tremblement de terre.

Lors du démantèlement de l’URSS, des responsables de ce programme décidèrent par appât du gain de passer aux Etats-Unis, mais leur recherche étant inachevée le Pentagone refusa de payer. En 1995, alors que la Russie était gouvernée par Boris Eltsine et l’oligarque Viktor Tchernomyrdine, l’US Air Force recruta les chercheurs et leur laboratoire à Nijni Novgorod. Ils y construisirent une machine beaucoup plus puissante, Pamir 3, qui fut testée avec succès. Le Pentagone achèta alors les hommes et le matériel et les transporta aux USA, où ils furent intégrés au programme HAARP.


Extrait d’un documentaire de National Geographic (2005)
De possibles usages de l’arme sismique ont été évoqués au cours des dernières années, notamment en Algérie et en Turquie. Toutefois, le cas le plus discuté est celui du séisme du Sichuan (Chine), le 12 mai 2008. Durant les 30 minutes précédant le tremblement de terre, les habitants de la région ont observé d’inhabituelles couleurs dans le ciel. Si certains voient dans ces événements des signes du Ciel retirant sa confiance au Parti communistes, d’autres les interprètent de manière plus rationnelle. L’énergie utilisée pour provoquer le séisme aurait également provoqué des perturbations de l’ionosphère. Dans les mois qui suivent, le web et les médias chinois diffusent et discutent cette hypothèse aujourd’hui considérée comme certaine par l’opinion publique chinoise.


30 minutes avat le tremblement de terre du Sichuan
Retour à Haïti
Rien ne distingue un séisme provoqué d’un séisme naturel, cependant on ne sait provoquer que des séismes superficiels, comme celui d’Haïti.

Ce qui suscite le trouble, c’est que la réaction des Etats-Unis. Alors que les médias atlantistes se contentent de relayer la polémique sur les violations de la souveraineté haïtienne, les médias latinos-américains s’interrogent sur la rapidité du déploiement des GI’s : dès le premier jour, plus de 10 000 soldats et contractants sont arrivés à Haïti. Cet exploit logistique s’explique simplement. Ces hommes étaient déjà pré-positionnés dans le cadre d’un entraînement militaire. Sous l’autorité du commandant en second du SouthCom, le général P. K. Keen, ils participaient à la simulation d’une opération humanitaire, à Haïti, après un ouragan. Keen et son équipe étaient arrivés quelques jours auparavant. Au moment précis du tremblement de terre, ils se trouvaient tous à l’abri, à l’ambassade US qui est construite selon les normes anti-sismiques, à l’exception de deux hommes qui se trouvaient à l’hôtel Montana et qui auraient été blessés.

Le général Keen a donné de nombreuses interviews à la presse états-unienne, qui a multiplié les reportages et émissions à propos des opérations de secours. Il a souvent fait mention de sa présence à Port-au-Prince durant le séisme, mais jamais des motifs de cette présence.

Parmi les objectifs de l’exercice militaire figurait le test d’un nouveau logiciel permettant de coordonner les efforts humanitaires des ONG et des armées. Dans les minutes qui ont suivi la catastrophe, ce logiciel a été mis en ligne et 280 ONG s’y sont inscrites.

Il est légitime de se demander si ces coïncidences sont ou non l’effet du hasard.

Thierry Meyssan http://www.voltairenet.org/

Crash d'un avion éthiopien: 90 morts


L'armée et la marine libanaises mènent des recherches après le crash du Boeing d'Ethiopian Airlines.

F2 La météo semblait être à l'origine du crash du Boeing éthiopien au large du Liban lundi avec à bord 90 personnes
L'appareil d'Ethiopian Airlines qui assurait la liaison Beyrouth-Addis-Abeba s'est abîmé 5 minutes après le décollage au large du Liban. Le président libanais a écarté "tout acte de sabotage".

Une française, l'épouse de l'ambassadeur de France au Liban se trouvait dans l'avion. 21 corps ont été retrouvés près de l'épave, à environ 12 km de la côte.

Vidéo

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Le Boeing 737-800 a disparu des écrans radar cinq minutes environ après son départ à 00h37 pour Addis Abeba, alors qu'un orage s'abattait sur la capitale libanaise, ont précisé les autorités aéroportuaires.

Le crash s'est effectivement produit dans des conditions météorologiques difficiles avec de fortes pluies et de violentes tempêtes qui se sont abattues depuis deux jours dans le pays. "A l'heure actuelle, un sabotage paraît improbable. L'enquête révèlera l'origine du drame", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

Des témoins ont raconté avoir vu une boule de feu plonger dans la mer. Les enquêteurs tentent de déterminer si l'appareil n'aurait pas été frappé par la foudre.

"Les débris de l'avion se trouvent à une profondeur de 50 mètres", a précisé un responsable de la Défense.

Marla Sanchez-Pietton, l'épouse de l'ambassadeur de France au Liban, Denis Pietton, se trouvait dans l'appareil, a annoncé lundi la mission diplomatique française. Cinquante-quatre passagers libanais et 22 Ethiopiens étaient à bord, ont précisé les autorités. Outre ces derniers passagers un Irakien, une Française (Marla Sanchez-Pietton), un Syrien, 2 Libano-Britanniques, 1 Libano-Canadien, 1 Libano-Russe et sept membres d'équipage.

L'armée libanaise, la marine et la force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) assistent les équipes de sauveteurs sur le site de la catastrophe, a indiqué le ministre. Ghazi Aridi a précisé que le Bureau français d'enquêtes et d'analyses (BEA) pour la sécurité de l'aviation civile a été sollicité pour enquêter sur l'accident. Ethiopian Airlines a dépêché une équipe d'enquêteurs sur place pour déterminer les causes du drame.

Des milliers d'Ethiopiens sont employés au Liban comme employés de maison et la compagnie éthiopienne assure des vols réguliers entre Addis Abeba et Beyrouth.

Ethiopian Airlines
Depuis sa création en 1946, Ethiopian Airlines, une des trois plus importantes compagnies aériennes d'Afrique (avec South African Airways et de Kenya Airways), jouit d'une bonne réputation au niveau international en matière de sécurité. En dehors d'un atterrissage d'urgence début janvier qui n'a pas fait de blessés, les précédents incidents ou accidents remontent à plus de 10 ans.

En novembre 1996, un appareil reliant Addis Abéba, la capitale éthiopienne, à Nairobi avait été détourné par trois pirates de l'air éthiopiens qui réclamaient l'asile politique. A court de carburant, l'avion s'était écrasé dans l'océan Indien au large des Comores, faisant 125 tués sur les 175 personnes à bord. En septembre 1988, un Boeing 737 de la compagnie s'était écrasé à Bahar Dar en Ethiopie, des oiseaux ayant été aspirés par les deux moteurs au décollage. 31 des 105 personnes à bord avaient péri dans cet accident.

Propriété de l'Etat éthiopien, la compagnie dessert 56 destinations internationales et opère 555 vols internationaux hebdomadaires, dont 210 depuis Addis Abeba. Elle s'est fixé comme objectif pour 2010 des recettes d'un milliard de dollars et l'augmentation du nombre de ses dessertes à 60. La semaine dernière, l'avionneur américain Boeing a annoncé la commande par Ethiopian de 10 appareils 737-800 nouvelle génération, un contrat évalué à 767 millions de dollars.