samedi 9 janvier 2010

ARMEMENT: Les militaires brésiliens remettent leur rapport technique au sujet du Rafale


L'armée de l'Air brésilienne (FAB) a remis jeudi au ministre de la Défense Nelson Jobim son rapport technique sur l'appel d'offres des avions de combat pour moderniser sa flotte. Le Rafale du français Dassault est en lice avec le F/A-18 Super Hornet de l'Américain Boeing et le Gripen NG du suédois Saab pour fournir 36 avions de combat multi-rôles au géant sud-américain. Ce contrat est évalué par la presse à 5,7 milliards de dollars. "Le ministre de la Défense a reçu jeudi le rapport de 390 pages de la FAB", a déclaré un porte-parole du ministère de la Défense. La remise de ce rapport technique et consultatif a été plusieurs fois reportée. Mardi dernier, le quotidien Folha de Sao Paulo, qui disait avoir eu accès au rapport confidentiel, avait affirmé que la FAB préférait les chasseurs suédois et américain au Rafale, en raison du prix plus élevé de l'appareil français qui n'a encore jamais été vendu à l'étranger. Lula aura le dernier mot Le ministre Jobim qui, comme le président Luiz Inacio Lula da Silva, défend l'achat du Rafale a déclaré vendredi à Folha qu'il allait maintenant "analyser le rapport, évaluer le système de classement et tirer (ses) propres conclusions qu'il soumettra au président Lula". "La décision dépend de lui et je lui donnerai le plus d'éléments possibles d'analyse pour l'aider à prendre sa décision", a ajouté le ministre. Selon lui, la priorité du gouvernement peut ne pas coïncider avec l'appréciation technique des militaires : "nous devons voir si le classement de la FAB coïncide avec le notre qui se base sur la Stratégie nationale de défense et la priorité de transfert de technologie". Le quotidien Estado de Sao Paulo a affirmé jeudi, sans citer de sources, que l'armée de l'Air avait modifié son rapport sous la pression du gouvernement et que le texte se contentait désormais d'examiner d'un point de vue technique les différentes offres, sans les hiérarchiser. La principale raison de la préférence de l'armée de l'Air pour le Gripen serait son prix, évalué par la presse à 70 millions de dollars contre 100 millions de dollars pour le F/18 et 140 millions pour le Rafale. Toutefois, les détracteurs de l'appareil suédois font valoir que ce monomoteur n'existe que sur le papier et n'a encore jamais volé, à la différence des avions américain et français qui ont fait leurs preuves. "Parfois, le bon marché revient cher", a déclaré jeudi à Paris le ministre brésilien des Affaires étrangères Celso Amorim, cité par la presse brésilienne. Lula, qui a exprimé en septembre, pendant une visite du président français Nicolas Sarkozy, sa préférence pour le Rafale en raison des transferts de technologie promis sans restriction par Paris, a déclaré plusieurs fois que la décision finale serait politique et qu'il aurait le dernier mot. AFP

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