dimanche 27 décembre 2009

Automobile: Après Hummer, Saab, la Chine rachète Volvo

Volvo tombe dans l'escarcelle chinoise



La Chine croit en l'industrie automobile. Après le rachat de Hummer à General Motors (vous savez, ces monstres de 4 X 4 dont raffolent certains people) par le groupe Tengzhong, puis la reprise de quelques bouts de Saab par BAIC, c'est au tour du constructeur chinois Geely de mettre la main sur une des marques emblématiques de l'industrie automobile occidentale : Volvo, jusqu'alors propriété de Ford.

Mercredi, le constructeur américain a confirmé que sa marque suédoise, rachetée en 1999 pour 6,4 milliards d'euros et aujourd'hui déficitaire, serait bien chinoise à partir de la mi-2010. Ford et Geely assurent dans un communiqué que l'accord final de vente sera signé lors du premier trimestre 2010 et la vente finalisée au cours du deuxième trimestre. Pour l'instant, personne n'évoque officiellement le montant de la transaction, même si la presse suédoise parle d'environ 2 milliards d'euros.

Fragilisée par la crise, Ford, le numéro 3 mondial, avait été contraint d'annoncer la vente de Volvo dès décembre 2008. Mercredi, Geely s'est, lui, félicité de ce blason automobile, «leader en matière de sécurité et de technologie verte». De quoi lui permettre de devenir «un acteur unique sur le marché automobile chinois»

,le premier de la planète depuis l'effondrement des ventes aux Etats-Unis. Car chez Geely, l'heure n'est pas franchement à la crise. Après avoir écoulé environ 300 000 véhicules cette année, le petit constructeur compte sur une croissance de 33% de ses ventes l'an prochain, pour atteindre le volume record de 400 000 voitures. Les rumeurs de rachat de Volvo, loin d'affoler les marchés, ont fait exploser le cours de Geely à Hongkong. Depuis un an, la capitalisation boursière du chinois a ainsi été multipliée par presque 7.


Pour autant l’avenir de Volvo en Suède n’est pas garanti. Rien, dans le projet d’accord, n’est précisé quant à l’avenir des usines et du personnel de Volvo, comptant 22 000 employés dans le monde dont environ 16 000 en Suède. «On ne sait toujours pas ce que Geely compte faire au bout du compte et cela m’inquiète, déclare le président du syndicat Unionen de Volvo, Sören Carlsson,cité par l’agence suédoise TT. Même si nos ventes sont en augmentation, nous enregistrons toujours des pertes. Et nous ne savons pas comment Geely compte y remédier.» Le président du conseil d’administration de Geely, Li Shufu, assure que son groupe «a l’intention de travailler avec toutes les parties impliquées afin de satisfaire les intérêts de chacun». Bref, de la pure langue de bois chinoise.
Libération News Yahoo 24/12/2009

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