jeudi 11 février 2010

Aphrodisiaque: Truc de vétérinaire

Après avoir soigné une des vaches de la ferme qui était malade, le vétérinaire s'apprêtait à remonter en voiture lorsque le fermier et sa femme l'arrêtent :
- Dites donc, là, y a l'coq d'la basse-cour qu'est pas du tout intéressé par l'affaire... Ça fait bin un mois qu'on l'a acheté au marché de Saint-Marcellin et on l'a toujours pas vu monter sur une poule. Z'auriez pas un truc pour lui ?
Le véto rigole doucement et leur répond :
- Pas de problème; une fois par jour, vous allez attraper votre coq et vous lui frotterez le croupion à la brosse de chiendent. ça va lui activer l'organe et avec ça, les poules passeront un sale quart d'heure, faites-moi confiance.La semaine suivante, le véto est appelé à nouveau dans cette ferme. À peine garé dans la cour, il voit le fermier s'avancer vers lui clopin-clopant, en faisant des grimaces de douleur à chaque pas:
- Alors, est-ce que vos poules sont satisfaites?, demande le véto
- Ah les poules, elles se cachent tellement elles en ont marre que le coq leur courre après, mais par contre...
- Oui? interroge le véto
-... J'voulais vous dire: la prochaine fois qu'vous donnez un conseil de ce genre, attendez que ma femme soit partie !

Ivrogne: Pas sourd le poivrot

Un homme saoul conduit en zigzaguant le long de la route. Un policier l'arrête et lui demande :
"D'où venez-vous ?"
"J'étais au pub...", répondit l'homme bourré.
"Bien, dit le policier, il semblerait que vous rouliez un peu rapidement..."
"Non, non, tout est ok" dit l'homme avec un sourire
"Savez-vous, dit le policier se tenant droit devant l'homme et montrant du doigt, qu'au giratoire précédent, votre femme est tombée de la voiture ?"
"Oh merci mon dieu, s'exclama l'homme ivre mort, pendant quelques minutes j'ai pensé que j'étais devenu sourd ".

Lada: Airbag en option

A quoi sert la pédale supplémentaire dans une Lada ?

Réponse :

A gonfler l'airbag !!!!!!!!!

Deux copains se rencontrent :

Deux copains se rencontrent :
- Ma femme me rend la vie impossible ! Chaque fois que je rentre tard, je prends doucement le virage et je coupe le moteur pour rentrer la voiture, sans faire de bruit dans le garage. J'enfile des pantoufles, j'ouvre le frigo avec mille précautions pour boire un verre d'eau, je me déshabille dans le couloir et je me couche sans faire le moindre bruit, et là, ça ne rate pas ! Ma femme jaillit furieuse du lit et me fait une scène pendant deux heures !
Eric lui tapote amicalement sur l'épaule.
- Tu n'as rien compris, Robert ! C'est le contraire qu'il faut faire ! Tu
fais crisser tes pneus, tu claques la portière 3 fois à faire exploser les vitres de la maison, tu ouvres le frigo, tu fais péter une bière, tu rotes tu pètes et tu hurles : « Que c'est bon ! Après une fête pareille, j'vais tirer un bon coup "! Je t'assure, je le fais toutes les semaines quand je reviens du bridge !
Robert s'inquiète :
- Et alors ? ...
- Alors ? Elle fait semblant de dormir !

mercredi 10 février 2010

Monde Arabe:Menace d’Attaque Israélienne Contre La Syrie… Ou Contre Le Liban ?



"...Si une guerre Israël Syrie n’est sur l’agenda de personne, pourquoi les tambours de guerre ont -ils retenti la semaine dernière ?..."

La semaine dernière, le Moyen Orient semblait s’orienter vers une crise, avec des menaces de guerre échangées entre Israël et la Syrie. Le ministre des affaires étrangères israélien, Avigdor Lieberman, a déclenché les hostilités jeudi en disant que, si une guerre éclatait, les syriens perdraient, provoquant une réaction prompte du ministre des affaires étrangères syrien, Walid al-Mouallem, disant que la Syrie n’épargnerait pas les villes israéliennes.

Il a décrit les Israéliens comme des « voyous » et dit qu’une nouvelle guerre régionale tuerait toute chance de retour à un processus de paix. Le premier ministre syrien, Mohammad Naji Otari, a fait des déclarations identiques, disant qu’Israël regretterait une guerre contre la Syrie, tandis que le ministre de la défense israélien, Ehud Barak, disait à ses troupes de se préparer pour la guerre si les efforts de paix échouaient.

Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou a essayé de dissiper la crise en disant lundi que la guerre n’était pas imminente. Parlant au cours de la réunion hebdomadaire de son cabinet, Netanyahou a dit qu’Israël désirait la paix « avec tous ses voisins » ajoutant : « nous l’avons faite avec l’Egypte et la Jordanie, nous voulons obtenir des accords identiques avec les Palestiniens et les Syriens. J’espère que nous sommes sur le point de renouer les négociations avec les Palestiniens, et nous sommes ouverts à une réouverture du processus avec les Syriens aussi. »

Une lecture rapide de l’histoire du Moyen Orient prouve que quand de tels échanges sont répercutés dans les médias de masse les chances d’une véritable guerre sont en fait très minces. Des pays en état permanent de guerre n’informent pas leurs adversaires avant d’attaquer, préférant surprendre leurs ennemis en les attaquant plutôt que de les prévenir, comme cela a été le cas lors de la guerre d’Octobre 1973 ( Les pays arabes, Egypte, Syrie, ont attaqué Israël par surprise, provoquant une vague de panique et de sérieux revers israéliens les premiers jours obligeant les Américains à venir d’urgence en aide à Israël avec un pont aérien pour l’approvisionner en armes et munitions ndlt).

Si une guerre Israël Syrie n’est sur l’agenda de personne, pourquoi les tambours de guerre ont -ils retenti la semaine dernière ?

L’une des raisons c’est que les partisans de la ligne dure au sein du cabinet Netanyahou comme Lieberman, qui ne croit absolument pas au processus de paix, aimeraient voir Israël se lancer dans une guerre avec un ennemi traditionnel comme la Syrie. Ils accusent la Syrie d’un bon nombre d’échecs des Israéliens et de sa défaite lors de la guerre du Liban de 2006 et de la guerre de Gaza en 2008-2009.

Lieberman qui a peu d’influence en matière de paix et de guerre, se sent de plus en plus écarté par Netanyahou et Barak, car ce sont effectivement ces deux hommes qui dirigent la politique étrangère d’Israël, bien que Lieberman reste officiellement ministre des affaires étrangères. Mais la position dure de Lieberman place Israël dans une dangereuse situation de collision avec tout le voisinage arabe. Des hommes d’état plus sages et plus expérimentés comme le président Shimon Peres et le premier ministre ne veulent certainement pas d’une guerre avec la Syrie sachant combien pénible ce serait d’avoir des missiles syriens s’abattant sur des villes israéliennes.

Ils comprennent qu’une telle guerre mettrait en colère des poids lourds tels que l’Arabie Saoudite, l’Iran et la Turquie, isolant Israël au sein de la communauté internationale. L’état d’Israël n’a pas encore récupéré de la très mauvaise publicité faite par le rapport Goldstone établi à la demande de l’ONU qui accuse les forces armées d’Israël - de même que le Hamas - de crimes de guerre dans Gaza en 2008. C’est une chose de justifier une guerre contre des entités non étatiques comme le Hezbollah et le Hamas, avançant un argument qui est facilement vendable auprès du public israélien, mais c’est complètement différent de le faire en ce qui concerne un poids lourd régional puissant telle que la Syrie.

Autre raison pour laquelle cette rhétorique de guerre est liée directement au Liban. Pendant des mois, le monde a observé les menaces échangées entre Israël et le Hezbollah. Beaucoup pensent que la guerre de 2006 n’est pas terminée, compte tenu du fait qu’aucun des objectifs déclarés d’Israël n’a été atteint. Israël avait promis de libérer deux soldats capturés par le Hezbollah et d’exterminer le groupe libanais, qui depuis 1982 est une épine dans le pied d’Israël.

Non seulement Israël a échoué dans ses objectifs cités ci-dessus, mais le Hezbollah, loin d’avoir été affaibli, est sorti renforcé de la guerre de 2006, plus fort qu’avant, à la fois en terme de popularité dans la rue arabe et musulmane, et en terme de puissance militaire. Il a remporté tous ses sièges contestés lors des élections parlementaires de 2009 et a obtenu tout ce qu’il voulait dans le cabinet du premier ministre Saad Hariri, formant une représentation forte avec son allié, le Free Patriotic Movement du Général Michel Aoun.

Netanyahou, qui préconise une guerre avec l’Iran, ne supporte pas l’existence du Hezbollah. Un tel puissant groupe au Moyen Orient, si indépendant du contrôle des US et si dangereux pour l’état d’Israël, c’est un cauchemar pour le public israélien. En ne gagnant pas en 2006, beaucoup d’Israéliens pensent qu’Israël a perdu la guerre avec le Hezbollah.

En 1973, le premier ministre Golda Meir avait été obligée de démissionner, non pas pour avoir perdu une guerre contre la Syrie et l’Egypte, mais pour ne pas l’avoir gagnée. C’est ce qui s’est passé avec l’ex premier ministre Ehud Olmert qui n’a pas gagné la guerre du Liban en 2006 ni celle de Gaza en 2008-2009.

Netanyahou a besoin d’une autre salve avec le Liban pour corriger les erreurs commises par l’armée sous son prédécesseur. Non seulement cela lui donnerait du pouvoir au niveau domestique et au niveau international mais cela le renforcerait dans toute négociation de paix que lui imposeront les US.

Des hauts responsables israéliens sont donc tentés par une nouvelle guerre contre le Liban. Ils ont lancé un ballon d’essai pour voir la réaction du Hezbollah face à des menaces et ont reçu une réponse très agressive du dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui répondant du tac au tac de manière tonitruante a répété les menaces faites précédemment qu’il était prêt à frapper « Haifa et au delà de Haifa » se référant à la ville portuaire israélienne située au Nord.

En Israël même il y a une opinion largement répandue comme quoi il y aura bientôt une guerre avec le Hezbollah. Cependant, il y a des craintes que le moment ne soit pas propice, ne sachant pas comment l’Iran réagira si un tel conflit éclate, sachant aussi que les US ne sont pas très enthousiastes pour une telle aventure, avec leurs troupes encore en Irak et en Afghanistan. Par conséquent pour détourner l’attention de la situation potentiellement explosive, aux frontières Israël Liban, des hauts responsables israéliens ont décidé de lancer des menaces en l’air contre les Syriens - pas vraiment convaincus cependant qu’ils voulaient ou étaient capables d’une nouvelle guerre contre Damas.

Ceci dit, personne ne peut écarter la possibilité d’une autre guerre contre le Liban, que de nombreux analystes prévoient pour l’été prochain. Une guerre contre la Syrie serait cependant trop dangereuse pour Israël et trop coûteuse pour le Moyen Orient.

Sami Moubayed editeur en chef du Forward Magazine - Damas 09/02/2010 www.atimes.com

http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/LB09Ak02.html

mardi 9 février 2010

Pourquoi les pays occidentaux, la Chine et la Russie craignent-ils la démocratisation en Iran?



En se référant aux prises de position officielles des dirigeants des états occidentaux (B. Obama, N. Sarkozy, G. Brown, A. Merkel, etc.) d’aucuns pensent que les gouvernements occidentaux soutiennent le mouvement démocratique actuel en Iran.

Qu’en est-il vraiment?

D’abord un rappel pour rafraichir la mémoire. La guerre pour «répandre la démocratie» au Moyen-Orient de Georges Bush s’est soldée par l’occupation violente et illégale de l’Irak, pays détenteur d’un des gisements les plus importants et les plus rentables au monde. Il s’agit bel et bien d’un hold up sur la richesse pétrolière d’un pays souverain. Pour des raisons analogues, l’Afghanistan, rempart de l’hégémonie mondiale de l’Occident, a été occupé.

Le pouvoir occupant a installé une démocratie de façade, aux mains des mafias et autres narcotrafiquants à la colombienne. Chaque jour, la violence colonialiste continue de tuer des dizaines de citoyens irakiens et afghans. La violence colonialiste s’est même déplacée au Pakistan où les drones et militaires américains massacrent les civils.

Pourtant, les populations des pays arabo-musulmans, «amis» de l’Occident, ont pris Georges Bush au mot et ont déclenché de timides mouvements démocratiques en Égypte et en Arabie saoudite. Ils ont été vite réprimés, au nom de la «lutte contre le terrorisme». Le calme (la dictature fasciste) règne comme avant dans les pays «amis», de Gibraltar au Golfe persique.

Pour la énième fois, les Américains- et leurs consorts européens- ont montré que, comme dans les années de plomb en Amérique Latine, le caractère dictatorial des régimes «amis» de l’Occident au Moyen-Orient est mieux adapté à leurs intérêts stratégiques.

En effet, l’introduction d’une dose de démocratie- qui ferait participer au gouvernement des éléments souvent critiques et incontrôlables - risque d’affaiblir la position dominante des États-Unis dans lesdits pays. L’exemple du Liban est devant nous. L’opposition mène la vie dure à la majorité, à la solde de l’Occident, qui est obligée de composer avec la minorité et ses amis syriens ou iraniens pour la composition du gouvernement. Le dernier gouvernement fut mis en place, quatre mois après la fin des élections législatives. Contrairement à Égypte, à l’Arabie saoudite ou à la Jordanie, la marge de manœuvre de l’Occident au Liban, est réduite.

Les Américains peuvent-ils avoir une position différente par rapport à la démocratie iranienne? Imaginons un instant la victoire de la démocratie en Iran, qui se traduirait par la naissance d’un pays disposant des libertés d’élection, de la presse, de réunion, etc. Dans un tel pays, les discriminations homme-femme, religieuses et ethniques céderaient le pas à l’entente entre tous les Iraniens (actuelles exigences de l’opposition Verte), disposant de droits égaux, participant, à travers leurs députés librement élus, à la vie sociale, économique et politique du pays.

En résumé, nous serions témoins de la naissance d’un Iran puissant, disposant de toutes ses ressources et richesses humaines, intellectuelles et naturelles, intelligemment mises à disposition de la nation et de son rayonnement mondial.

C’est en position de force qu’un tel pays ferait face à l’Occident pour faire triompher ses droits régionaux et internationaux. Un tel pays serait un exemple vivant pour les peuples des pays arabo-musulmans qui s’en inspireraient pour se libérer du joug des pouvoirs dictatoriaux, à la solde des Etats-Unis. Un tel pays ferait échouer les «théories» vaseuses, qui prétendent qu’il est impossible d’instaurer la démocratie dans un pays musulman.

Bref, les enjeux sont énormes et la démocratie naissante iranienne est en mesure d’ébranler la domination occidentale au Moyen-Orient. Les dirigeants occidentaux sont conscients qu’un Iran démocratique serait plus dur en affaires.

La précipitation des Occidentaux, de la Russie et de la Chine à reconnaître le président mal élu (Ahmadinejad) trahit leur volonté de souhaiter traiter avec un Iran dictatorial, donc faible, et prêt à des compromis, voire des compromissions. Il est à souligner que la puissance actuelle du mouvement démocratique empêche le gouvernement iranien d’aller loin dans ses compromis avec ses partenaires occidentaux, russes et chinois. Voici deux exemples.

L’annonce selon laquelle les avions russes Tupolev sont pilotés par des pilotes russes, échappant à la justice iranienne, a soulevé un tollé dans le pays. Le gouvernement a été accusé de capitulation; cela a rappelé les anciens traités humiliants qu’avaient signé les gouvernements iraniens faibles d’avant la révolution de 1979 et qui accordaient des droits particuliers aux puissances étrangères et à leurs ressortissants sur le sol iranien.

L’attitude du pouvoir dans le dossier nucléaire est observée à la loupe par l’opposition dont les critiques ont obligé le gouvernement d’Ahmadinejad à renoncer à céder l’uranium enrichi à l’Occident. L’adversaire d’Ahmadinejad lors de la dernière élection, Mir Hossein Moussavi, a même parlé de braderie par le pouvoir actuel, de dizaines d’années de travail de milliers de techniciens, d’ingénieurs et de savants iraniens.

Ahmadinejad représente l’aile la plus réactionnaire du clergé iranien et des Gardiens de la révolution (Pasdarans). Cette fraction de la bourgeoisie a écarté tous ses rivaux, accusés d’être à la solde des étrangers, et a mis la main sur la justice et sur tous les leviers du pouvoir politique, militaire et économique. Les journaux de l’opposition, qui n’ont pas encore été interdit, sont constamment menacés de fermeture. Les Iraniens ne sont pas dupes et qualifient le pouvoir actuel d’illégitime, de dictatorial, de menteur et de corrompu.

Ils voient beaucoup de similitude entre la politique intérieure du gouvernement d’Ahmadinejad et le pouvoir déchu du Chah d’Iran.

Trente et un ans après la victoire de la révolution du 11 février 1979, l’Iran se retrouve à la case départ.RASTEGAR geopolitiquedumoyen-orient.blogspot.com

mercredi 3 février 2010

Les Etats-Unis nuisent à la sécurité de la Chine, affirme Pékin

Les Etats-Unis, qui envisagent une nouvelle vente d'armes à Taiwan, "portent atteinte à la sécurité nationale de la Chine et à ses efforts de réunification pacifique", a déploré le ministre des Affaires étrangères, Yang Jiechi, rapporte dimanche l'agence Chine nouvelle.


Le gouvernement américain a informé vendredi le Congrès de ses projets de vente d'armements - hélicoptères et missiles antimissiles notamment - à Taiwan pour un montant de 6,4 milliards de dollars.

Pékin a annoncé quelques heures plus tard la suspension des relations militaires avec Washington, ainsi que l'interruption du dialogue sur les questions de sécurité stratégique, de contrôle des armes et de prolifération nucléaire.

Au mépris de la forte opposition et des protestations répétées de la Chine, l'administration américain a annoncé son intention de vendre des armes à Taiwan, a regretté le chef de la diplomatie chinoise, personnalité la plus haut placée à avoir commenté ce projet.

"Un tel geste va gravement à l'encontre des trois communiqués conjoints entre la Chine et les Etats-Unis, notamment celui du 17 août, signé en 1982", a-t-il souligné, dénonçant une ingérence grossière dans les affaires intérieures de la Chine.

Yang Jiechi, interrogé alors qu'il se rendait à Chypre, a en outre invité les Etats-Unis "à respecter les intérêts fondamentaux et les préoccupations majeures de la Chine, à révoquer immédiatement la décision erronée de vendre des armes à Taiwan et de cesser les ventes d'armes pour ne pas porter atteinte aux relations sino-américaines", ajoute Chine nouvelle.

APPELS AU BOYCOTT

Pékin a donc décidé la suspension partielle ou le report de certains projets dans le domaine de la coopération militaire. Une visite du secrétaire américain à la Défense Robert Gates, qui devait se rendre en Chine cette année, serait notamment concernée.

Fait sans précédent, les autorités ont en outre brandi la menace de représailles à l'encontre des compagnies impliquées dans le projet de vente d'arme à Taiwan, que Pékin considère comme une province sécessionniste.

"Alors que le monde est aux prises avec la crise financière et qu'il est confronté en outre à des problèmes tels que le changement climatique, la sécurité alimentaire et la non-prolifération nucléaire, les contretemps ne servent pas les intérêts américano-chinois", souligne Chine nouvelle, tandis que l'administration américaine s'efforce de minimiser l'affaire.

"Nous regrettons que le gouvernement chinois ait manifesté l'intention de réduire ses projets de coopération militaire, entre autres échanges dans le domaine de la sécurité, et de prendre des mesures contre les compagnies qui fournissent des armes à Taiwan. Nous estimons que notre politique contribue à la stabilité et à la sécurité de la région", a réagi Philip Crowley, porte-parole en chef du département d'Etat.

Parmi les entreprises impliquées figurent Sikorsky Aircraft, filiale de United Technologies et constructeur de l'hélicoptère Black Hawk, Lockheed, qui produit les missiles Patriot, l'intégrateur de système par Raytheon et Boeing, pour les missiles Harpoon.

Le Global Times, titre apprécié en Chine pour son orientation nationaliste, et le portail internet Sohu ont lancé des pétitions en ligne, dont certains signataires prônent le boycott des produits américains.

L'affaire vient s'ajouter aux contentieux sur les droits de l'homme, les changes, Internet et le Tibet. Barack Obama, pourrait, qui plus est, rencontrer dans les prochains mois le dalaï-lama, chef spirituel en exil des Tibétains, que la Chine qualifie de dangereux séparatiste.

La secrétaire d'Etat Hillary Clinton s'en est récemment prise à Pékin dans un discours sur les atteintes à la liberté d'expression en ligne. Quelques jours plus tôt, Google avait menacé de quitter la Chine en raison de la censure et de cyberattaques.




Ben Blanchard, version française Jean-Philippe Lefief

Les USA provoquent la Chine !

Pékin suspend ses échanges militaires avec Washington

Monde 30/01/2010 à 13h08
La Chine réplique après l'annonce vendredi de nouvelles ventes d'armes américaines à Taïwan.




Un hélicoptère américain Black Hawk (AFP Joel Saget)

La Chine a suspendu samedi ses échanges militaires avec les Etats-Unis pour protester contre la vente d’armes américaines à Taïwan, un dossier ultra-sensible de nature à tendre des relations déjà éprouvées par l’affaire Google.

Dans un communiqué, le ministère chinois des Affaires étrangères précise également avoir gelé des discussions à haut niveau sur la sécurité et annonce des sanctions commerciales à l’encontre des sociétés d’armement américaines impliquées dans la livraison d’armes américaines à Taïwan.

Le Pentagone a annoncé vendredi la vente à Taïwan de missiles antimissile Patriot, de navires chasseurs de mines sous-marines et d’hélicoptères Black Hawk pour un montant de 6,4 milliards de dollars.

«Des répercussions graves»
Ulcérée par cette livraison à un pays qu’elle considère comme l’une de ses provinces, la Chine a laissé planer la menace de «répercussions graves».

«Le projet américain détériorera sans aucun doute les relations sino-américaines et aura un impact négatif grave sur les échanges et la coopération entre les deux pays dans des domaines majeurs», avait averti plus tôt un communiqué du vice-ministre chinois des Affaires étrangères, He Yafai.

Les fournitures d’armes à Taïwan par les Etats-Unis sont un dossier épineux qui provoque régulièrement la colère de Pékin. Taipei objecte que 1.500 missiles chinois sont pointés sur Taïwan et que le renforcement de l’arsenal chinois ne ralentit pas.

«La nouvelle initiative américaine de vendre des armes à Taïwan, qui fait partie intégrante de la Chine, constitue une intervention choquante dans les affaires intérieures chinoises, met gravement en danger la sécurité nationale de la Chine et nuit à ses efforts de réunification pacifique», indique le texte.

Le contrat comprend des équipements de communication pour les F-16 taïwanais, 114 missiles Patriot (2,81 milliards de dollars) et 60 Black Hawk (3,1 milliards), selon le Pentagone.

Précédent
Pékin avait interrompu ses relations militaires avec les Etats-Unis pendant plus d’un an après la précédente livraison d’armes américaines à Taïwan en octobre 2008.

Les Etats-Unis ont reconnu la Chine communiste en 1979, cessant du même coup de reconnaître Taïwan, mais une loi votée par le Congrès américain la même année a autorisé les Etats-Unis à vendre à Taïwan des armes défensives.

Malgré un net réchauffement des relations sino-taïwanaises, les communistes chinois, qui ont chassé le gouvernement nationaliste du Kuomintang vers Taïwan en 1949, considèrent toujours l’île rebelle comme partie intégrante de la Chine et menacent d’y intervenir militairement si l’île déclare son indépendance.

Le ministère taiwanais de la Défense s’est quant à lui réjoui de la vente samedi. «Le ministère se félicite et remercie les Etats-Unis de leur décision (…) Cela confèrera à Taïwan davantage de confiance dans son processus de réconciliation avec la Chine, cela contribuera à la paix et à la stabilité dans le détroit de Taïwan», selon un communiqué.

Les relations diplomatiques sino-américaines sont entrées en zone de turbulences depuis l’affaire Google.

Les relations bilatérales ont en effet été mises à rude épreuve après la dénonciation par le géant américain de l’internet de cyberattaques massives venant de Chine et de la censure dans ce pays, qui ont poussé Washington à demander des explications à Pékin.

De nombreux autres sujets de friction demeurent qu’il s’agisse du changement climatique ou de différends commerciaux et notamment la valeur du yuan.

(Source AFP)
http://www.liberation.fr/monde/0101616573-pekin-suspend-s...